Les nappes phréatiques ont souffert de la sécheresse ces deux dernières années. Mais cet hiver, il a plu, et la situation s'est améliorée. Pourtant, leur préservation reste un défi, et les restrictions d'eau ne devraient pas être abandonnées cet été.
Les nappes phréatiques de la Haute-Garonne ont été mises à mal, ces deux dernières années, notamment par la sécheresse hivernale. La situation semble néanmoins s'améliorer.
Simon Mittelberg, climatologue à Météo France, surveille les ressources en eau. Selon lui, les précipitations enregistrées entre les mois de novembre 2023 et avril 2024, en Midi-Pyrénées, ont permis d'alimenter favorablement les nappes souterraines. Il parle d'une "saison de recharge qui est légèrement excédentaire. On a eu plus 10% de pluie par rapport à ce qui tombe en moyenne sur cette période-là."
Il souligne néanmoins la "succession de mois qui étaient particulièrement pluvieux et d'autres particulièrement secs". Mais globalement, il affirme qu'il y a eu "un peu plus de pluie que la normale, cet automne et cet hiver." Reste à savoir si cela suffira à affronter les prévisions météo des prochains mois.
Un défi pour les collectivités
Les nappes phréatiques sont rechargées et la situation bien meilleure que l'an dernier. Mais est-ce suffisant pour affronter l'été et les périodes de canicule ? Surtout que les précipitations de ce printemps ne profitent qu'à la végétation en pleine croissance. "La canicule ne va pas changer l'état de la nappe, assure Sandra Béranger, hydrogéologue du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières). Ce sont les prélèvements qui peuvent plus la solliciter, mais si on ne les fait pas, son état restera le même."
Chaque été, les collectivités font face au défi de tenter de préserver les nappes à tout prix. Alors cet été, une nouvelle fois, certaines imposeront des restrictions, notamment sur le remplissage des piscines ou l'arrosage des jardins.