Les gilets jaunes ont suivi avec attention l'intervention d'Edouard Philippe au 20h de France 2 dimanche soir. Un discours ferme qui a déçu les gilets jaunes qui organisaient une opération péage gratuit sur l'A62 à l'Union au Nord de Toulouse. Ils restent déterminés à poursuivre leur mouvement.
Mobilisés depuis le début du week-end sur la barrière de péage de l'Union en Haute-Garonne, les gilets jaunes attendaient l'intervention du 1er ministre avec impatience.
Hier soir à 20h, Edouard Philippe était l'invité du journal de France 2. Il a tenté de répondre au mouvement : "On a entendu de la colère (...) mais on a aussi entendu de la souffrance, l'absence de perspective", a t'il affirmé. Les gilets jaunes ne se sentent pourtant ni écoutés, ni entendus.
La longue interview n'a pas convaincu. Les manifestants sont déçus: "Ils sont intérêt à mieux réfléchir" ont-ils confié à notre équipe présente hier soir à leurs côtés.
Malgré la colère qui s'est exprimée sur les routes durant tout le week-end, pour Edouard Philippe pas question de changer le cap de la politique engagée par son gouvernement, notamment en matière de taxe carbonne.
Pour tenter de désamorcer le mouvement de grogne, le Premier Ministre a aussi annoncé des mesures d'accompagnement : une enveloppe de 500 000€, mais là aussi sans convaincre.
Les mots d'Edouard Philippe n'y changeront rien. Le gilets jaunes continue leur mouvement. Ils espèrent toujours faire plier le gouvernement.
Le reportage de Christophe Neidhardt et Frédéric Desse.