Près de Toulouse : un apiculteur teste l’hivernage des abeilles pour lutter contre la mortalité et le varroa

Un apiculteur installé près de Toulouse a tenté une expérience pour lutter contre la mortalité des abeilles. Il a mis les ruches en hivernage pendant plus de deux mois. Les résultats sont prometteurs. Il cherche d’autres apiculteurs pour confirmer ces tests à plus grande échelle.

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Xavier Dumont a mis ses ruches dans son garage pendant 70 jours. Un hivernage forcé mais bénéfique pour les abeilles qui se sont multipliées et ont produit un miel abondant. Cet apiculteur installé près de Toulouse cherche des volontaires pour reproduire l’expérimentation à plus grande échelle. Il a mis au point cette étude en 2020 après avoir perdu trois ruches pendant l'hiver.

Des hivers trop doux

Selon Xavier Dumont, le réchauffement climatique et les hivers trop doux sont notamment à l’origine d’une surmortalité des abeilles. Avec le soleil et la chaleur, les abeilles sortent trop souvent de la ruche pendant l’hiver. Résultat, elles s’épuisent. Elles pondent également pendant tout la période hivernale, permettant ainsi au varroa de proliférer. Le varroa est un parasite de l’abeille qui se reproduit dans le couvain des ruches.

Pour augmenter les chances de survie des colonies Xavier Dumont a donc eu l’idée de recréer les conditions hivernales d’antan. Il a placé quatre ruches dans son garage pour un hivernage de 70 jours. Dans cette pièce totalement à l’abri de la lumière, la température a varié de 0 à 10 degrés. A l’extérieur, l’amplitude était bien plus importante puisque la température a évolué de -9 à 22 degrés, dont 29 jours à 14 degrés. Les ruches ont été sorties seulement à cinq reprises pendant cette mise en cave.
Dès la sortie définitive fin janvier, l’apiculteur a pu constater une très faible mortalité et une présence très limitée de varroa (seulement 1 à 2% de cellules touchées sur la plupart des ruches).

Un hivernage bénéfique

Plusieurs mois après, les ruches abritent des abeilles nombreuses et vigoureuses. Les colonies qui comptaient entre 1 300 et 9 000 abeilles sont désormais estimées entre 25 000 et 30 000. La quantité de miel est importante. Depuis 15 jours, 30 kilos ont été récoltés dans chaque ruche.

Pour confirmer ces premiers résultats probants à plus grande échelle, Xavier Dumont cherche d’autres apiculteurs prêts à participer à cette expérimentation. Il a mis au point un protocole très précis sur son site internet. L’étude commencera en octobre.

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