Elle s'est installée en haut d'une grue, à Colomiers, près de Toulouse, ce mercredi 20 octobre 2021, pour dénoncer la baisse du complément d'allocation qui lui est attribué pour son fils autiste. Après plusieurs heures de négociations, elle a obtenu "un engagement signé et écrit" de la MDPH 31.
Muriel Lasserre est montée en haut d'une grue, à Colomiers, près de Toulouse, aux alentours de 4h30 ce mercredi 20 octobre. Cette mère de famille veut dénoncer la décision qu'aurait prise la MDPH 31 (Maison départementale des personnes handicapées de Haute-Garonne) de baisser le complément d'allocation qui lui est attribué pour la prise en charge de son fils de 9 ans, souffrant de troubles du spectre autistique et d'apnées du sommeil.
Dans une vidéo enregistrée ce matin alors qu'elle est installée en haut de la grue, et relayée par le collectif citoyen handicap qui la soutient, Muriel Lasserre explique qu'elle a arrêté de travailler pour s'occuper de son fils, dont les pathologies nécessitent une surveillance jour et nuit, et que sans ce complément d'allocation enfant handicapé, elle ne peut plus prendre en charge le coût du suivi thérapeutique.
Muriel Lasserre demande un plan personnalisé de compensation adapté aux besoins de l'enfant, plan dont elle estime avoir droit. "La MDH en a conscience", précise-t-elle, toujours dans cette vidéo, "mais en Haute-Garonne, on ne le fait pas".
En milieu d'après-midi, la mère de famille est redescendue après avoir obtenu "un accord écrit et signé du vice-président de la MDPH 31". La commission de son fils est avancée à mardi prochain et le vice-président sera "présent pour soutenir et défendre les éléments du dossier". Muriel Lasserre se dit "satisfaite" : "J'ai accepté cet engagement car je n'aurais pas pu obtenir davantage." Elle se dit toutefois "prête à remonter ou viser quelque chose de plus fort" si l'issue de la commission n'est pas favorable à sa demande. "Il n'y a qu'en interpellant l'opinion que cela fait avancer les choses."
Au mois de juin dernier, une autre maman de deux enfants autistes était, elle aussi, montée en haut de la grue sur un chantier de l'hôpital Purpan de Toulouse afin de réclamer une prise en charge adaptée.
Le 6 octobre dernier, le père d'un enfant handicapé avait passé sept heures en haut d'une grue pour tenter d'obtenir le placement de son fils dans un centre spécialisé.