Afin d'éviter la cacophonie du premier tour sur le nombre réel de votants, qui avait alimenté les soupçons d'une participation gonflée, le député de la Haute-Garonne Christophe Borgel, président du comité d'organisation de la primaire, promet "vigilance" et "transparence" pour le 2nd tour dimanche.
Pour Benoit Hamon et Manuel Valls, c'est la veillée d'armes avant le verdict des urnes dimanche soir.
Après d'ultimes joutes vendredi, les deux finalistes de la primaire élargie du PS, le désormais favori Benoît Hamon et son challenger Manuel Valls, attendent le verdict des urnes, dimanche, en espérant une participation plus forte qu'au premier tour.
Les quelque 7.500 bureaux seront ouverts de 09H00 à 19H00. Afin d'éviter la cacophonie du premier tour sur le nombre réel de votants, qui avait alimenté les soupçons d'une participation gonflée, le député de la 9ème circonscription de Haute-Garonne Christophe Borgel, président national du comité d'organisation de ces primaires, promet à la veille du second tour plus de vigilance.
Voir le reportage de Julie Valin et de Jean-Luc Pigneux :
Les organisateurs de la primaire promettent également plus de transparence. À la tombée des premiers résultats partiels, les médias auront accès à la salle où remontent les informations des bureaux de vote. Le service d'assistance téléphonique -censé répondre aux appels des présidents de bureau- sera étoffé.
Après seulement 1,6 million de votants au premier tour (soit un million de moins qu'en 2011), les deux finalistes sont au moins d'accord pour espérer approcher "les deux millions de votants".
Manuel Valls a besoin d'un sursaut de participation pour renverser des chiffres et une dynamique qui ne lui sont pas favorables, comme en témoigne la différence d'ambiance et d'affluence dans les rassemblements. L'ex-Premier ministre, déjà distancé par Benoît Hamon au soir du premier tour (31,5% des voix contre 36%), n'a obtenu que le soutien des "petits" candidats, la radicale de gauche Sylvia Pinel et l'écologiste Jean-Luc Bennhamias (3% à eux deux) et indirectement celui de l'autre écologiste, François de Rugy (3,8%), qui "a exclu de voter Hamon".
Vincent Peillon (6,8%) est resté neutre et Manuel Valls n'a pas pu compter non plus sur le soutien de François Hollande, qui ne votera pas plus dimanche que le précédent à cette primaire organisée pourtant pour lui à l'origine.
Benoît Hamon et Manuel Valls voteront chacun dans leur fief : Trappes pour le député des Yvelines, Évry pour celui de l'Essonne.