Prison avec sursis requise contre un policier pour avoir tiré une grenade dans la tête d'un vidéaste

Un policier, major de police, risque une peine de six mois de prison avec sursis pour un tir de grenade Cougar ayant blessé un vidéaste amateur lors d'une manifestation des Gilets jaunes à Toulouse en mars 2019. Le procureur de Montauban a requis la qualification de "coups et blessures volontaires" et une interdiction de port d'armes pendant six mois.

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Un policier risque une peine de six mois de prison avec sursis pour un tir de grenade Cougar ayant blessé un vidéaste amateur lors d'une manifestation des Gilets jaunes le  23 mars 2019 à Toulouse (Haute-Garonne). Le procureur de Montauban, où a été dépaysé ce procès, a requis, mardi 23 mai, la qualification de "coups et blessures volontaires" ainsi qu'une interdiction de port d'armes pendant six mois pour le prévenu, un major de police.

Un tir "pas réglementaire"

Les faits se sont déroulés le 23 mars 2019, lors de l'acte 19 des "gilets jaunes" à Toulouse, sur les berges du canal du Midi. Lors des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre, Guillaume âgé de 48 ans est blessé à la tête par un tir de grenade Cougar. Le procureur a souligné que le tir incriminé n'était "pas réglementaire". Tiré "à hauteur d'homme", il aurait dû être tiré en cloche.

L'avocate de la partie civile, Me Claire Dujardin, a souligné que la victime, qui a perdu 30% de ses capacités auditives, était désormais "invalide à vie". Elle a plaidé pour la qualification de "violences volontaires" en raison du tir tendu. De son côté, l'avocat du policier a plaidé la relaxe en invoquant des doutes sur l'identité du tireur.

Le jugement de l'affaire sera rendu le 11 juillet par le tribunal correctionnel de Montauban.

(Avec AFP)

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