Tir de grenade. "Il y a un doute sur l'identité véritable du tireur" selon l'avocat du policier jugé à Montauban

Un major de police va être jugé pour "coups et blessures volontaires" sur un manifestant mardi 23 mai à Montauban (Tarn-et-Garonne). Le fonctionnaire est soupçonné d'avoir utilisé un lance-grenades de manière inappropriée : un tir direct à la tête. La défense du policier plaide le doute sur l'identité du tireur.

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Ce 23 mai, le tribunal correctionnel de Montauban (Tarn-et-Garonne) va juger des faits qui remontent à plus de 4 ans. Le 23 mars 2019, un manifestant est blessé à la tête par un tir de grenade. 

Un fonctionnaire de police est soupçonné d'être à l'origine des blessures en raison d'une utilisation "non-conforme" de son lance-grenades. Pour son avocat, Maître Laurent Boguet, il existe des points d'ombre dans le dossier qui font naître un doute sur la culpabilité de son client. 

Un doute sur l'identité du tireur 

L'avocat du policier précise que son client n'exclut pas une défaillance de tir. Mais Maître Boguet ajoute également que le "bénéfice du doute" doit jouer en faveur de son client.

Le dossier permet de douter de l'identité véritable du tireur

Maitre Laurent Boguet

La partie civile a fourni des vidéos et des photos qui ont été versées dans le dossier de l'Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN). Ces pièces pèseront forcément dans la balance judiciaire. Mais, pour la défense, elles "montrent que l'on ne voit pas le tireur". Le policier se situait, en effet, derrière d'autres policiers au moment du tir. La défense met en avant l'absence de certitude sur l'identité du tireur. 

Le policier dément également un usage "non-conforme" de son lance-grenades. Autrement dit, le tir aurait été effectué, conformément aux préconisations d'usage, "en cloche" le projectile suivant alors une trajectoire courbe et non - comme la partie civile l'affirme - à l'horizontale, directement vers la tête du manifestant. Pour l'avocat de la défense, un élément balistique fragilise également la thèse de l'accusation. 

Un débat autour de la "balistique"

La défense soulève un point technique ou plus précisément balistique. Au moment des faits, plusieurs tirs de grenades ont été effectués par différents policiers. Il ne fait pas de doute qu'une grenade est bien à l'origine des blessures du manifestant. 

En revanche Maître Boguet estime que le projectile "incriminé" n'est pas sorti du canon du lance-grenades de son client. L'avocat toulousain appuie son affirmation sur une analyse balistique. Une analyse qui sera au cœur du procès qui va s'ouvrir mardi 23 mai à 14h.

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