Le procès en appel de 6 leaders d'associations anti-ours se tient ce jeudi 28 septembre devant la cour d'appel de Toulouse. En première instance, en novembre 2022, ils avaient été condamnés à trois mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende. Les réquisitions de l'avocat général ont été cette fois-ci de deux mois avec sursis.
Nouvel épisode dans le bras de fer judiciaire qui oppose les anti et les pro-ours. Le procès en appel des 6 leaders anti-ours, accusés d'avoir perturbé un rassemblement d'écologistes se tient ce jeudi. Ils avaient été condamnés à 3 mois de prison en première instance.
Entrave à la liberté de réunion
Six leaders d'associations anti-ours comparaissent à nouveau devant la justice. Ils sont poursuivis pour "délit d’entrave concertée à la liberté de réunion", après avoir violemment perturbé un rassemblement d'écologistes. Cette fois-ci l'avocat général a requis deux mois de prison avec sursis avec des amendes modulables pour les 6 prévenus.
Les faits remontent à mai 2018. Les anti-ours avaient organisé une grande manifestation à Labastide-de-Serou en Ariège, pour s'opposer à un rassemblement d'associations environnementales. Le face-à-face avait mal tourné : jets de pierres, agressions, les CRS avaient dû intervenir.
Condamnés en première instance
Plusieurs associations avaient porté plainte. Pour l'association France nature environnement, "l’enjeu d'un tel procès concernait la liberté d’expression, et la censure par la force et l’intimidation, trop souvent pratiquée en toute impunité par certains acteurs, en particulier dans ce département de l'Ariège".
Le 18 octobre 2022, les 6 prévenus ont donc comparu une première fois devant le tribunal correctionnel de Foix, en Ariège. Le jugement a été rendu le 29 novembre. Les six anti-ours ont été condamnés à trois mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende. Une peine qui allait au-delà des réquisitions du procureur.
Dialogue inpossible entre pro et anti
Pour la seconde fois, en moins d'un an, pros et anti-ours se retrouvent donc au tribunal ce jeudi. Au-delà des peines, qui pourraient être à nouveau prononcées contre les prévenus, c'est toute la question de la cohabitation avec l'ours dans ce département qui est posée.
"Le problème de l'ours c'est qu'on n’arrive pas à se parler", regrette Alain Marek, de l'ASPAS, l'association de protection des animaux sauvages. "Un jour il faudra bien qu'on se mette autour de la table tous ensemble pour en discuter. Nous, nous sommes prêts au dialogue, mais jusqu'à présent ce dialogue a été impossible".
Le délibéré sera rendu le le 30 novembre 2023.