A l'appel de l'UMIH 31, 200 professionnels des bars, restaurants et discothèques ont manifesté ce vendredi 9 octobre devant la préfecture à Toulouse. Ils demandent au gouvernement et à Jean Castex présents à Toulouse, un plan d'urgence pour sauver les 300 entreprises de la métropole toulousaine.
"Nous sommes sacrifiés", "Nous n'en pouvons plus", "Où sont les aides?", 200 professionels des bars, hôtels-restaurants et discothèques on manifesté ce vendredi matin devant la préfecture à Toulouse. Pour l'Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie (UMIH), les nouvelles restrictions auxquelles doivent se soumettre ces professions vont jeter au chômage 4 000 personnes et faire déposer le bilan à plus de 300 entreprises de la métropole toulousaine.
Des professions sinistrées
Dans le cortège, ils sont plusieurs à se plaindre d'un sentiment d'abandon de l'état et d'un manque d'aides. C'est le cas du patron du Dubliners à Toulouse, "Je n'ai touché aucune aide, seulement un report de charges!" Pour d'autres, la fermeture des bars à partir de 22H leur fait perdre 60% de leur chiffre d'affaires. Les clients ne sont pas tous revenus dans les restaurants, les bars n'ont plus les mêmes horaires, le règne de la peur s'est installé.L'épée de Damoclès est toujours suspendue : si Toulouse et sa Métropole venaient à passer en "zone d'alerte maximale", ce serait la fermeture des bars et le requiem pour la profession.
Une délégation reçue par les services de Jean Castex
Le Premier Ministre Jean Castex mais aussi le garde des sceaux, le ministre de l'Intérieur et celui de l'Education nationale sont de passage à Toulouse. Le président de l'UMIH 31 Ivo Danaf et le vice-président Philippe Belot ont été reçu par les conseillers du Premier ministre ce matin. Les discussions ont duré une heure mais aucune annonce significative a été faite. "Un dialogue intéressant" selon la délégation reçue, mais le compte n'y est toujours pas. L'UMIH 31 demande plus d'aides pour soutenir ces professions. Certains jugent aussi trop excessives les mesures sanitaires mises en place. Les manifestants ont été délogés de la préfecture et se sont dirigés vers le monument aux morts.Pour Hubert de Faletans, président de la branche restauration à l'UMIH 31 : "La France est un pays de gastronomie et de restauration. On l'a élevé au rang de patrimoine immatériel de l'humanité. On est en train de tout mettre par terre et surtout, de créer un climat anxiogène auprès des Français. Nous faisons un métier très dificille. Si on commence à faire paniquer la clientèle, si elle a des doutes sur nous, on perdra toute cette culture et cet art de vivre. "
Le vice-président Philippe Belot prévient : "Si la situation ne s'améliore pas, il y aura plus de chômeurs qu'à Airbus, soit près de 4000 personnes."
Pour l'heure, Toulouse n'est pas encore passée en "zone d'alerte maximale". Un sursis au moins jusqu'à lundi.