Les agriculteurs de la Coordination rurale du Grand Est sont en route vers Paris ce lundi 6 janvier. Ils veulent rejoindre la capitale pour exprimer leur mécontentement. Ils demandent que les mesures annoncées l'année dernière soient appliquées.
En début d'après-midi, lundi 6 janvier 2025, un convoi de la Coordination rurale va partir de la région Grand Est avec une délégation de Lorrains. Direction Paris. Sur leurs tracteurs, les agriculteurs veulent rejoindre la capitale pour exprimer leur mécontentement.
Convois de tracteurs
"On ne demande pas d’argent. On veut juste des réponses et des solutions à nos problèmes. On veut du concret. Rien qui coûte aux contribuables. Tout le monde nous prend pour des tricheurs. On a trop de contrôles", explique Pascal Deshayes, agriculteur à Ville-sur-Yron, près de Jarny et président de la Coordination rurale de Meurthe-et-Moselle depuis 12 ans. "Tout le monde dit que c’est pour les élections, mais ce n’est pas vrai. On en parlait déjà depuis longtemps. Depuis un an, rien n’a été fait pour nous. Mais vraiment rien", dit-il.
Tout le monde dit que c’est pour les élections, mais ce n’est pas vrai. On en parlait déjà depuis longtemps.
Pascale Deshayes, président CR 54
La campagne des élections aux chambres d’agriculture débute ce mardi 7 janvier. Ils doivent élire leurs représentants du 15 au 31 janvier. En France, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) dirige une grande partie des chambres d’agriculture. La Coordination rurale est le deuxième syndicat agricole français.
On n’a rien à perdre
Ils manifestent également contre l’accord commercial prévu entre l’Union européenne et les nations sud-américaines du Mercosur. "Il faut savoir que cette année les moissons ont été vraiment difficiles. En plus il y a les maladies. L’année dernière, à la même époque, le premier ministre avait fourni un effort. Il était venu nous voir, il s’était assis sur une botte de paille. L'opinion publique était derrière nous, en notre faveur, et tout le monde a découvert qu’il y avait un autre syndicat, celui des bonnets jaunes. Mais aujourd’hui rien n’est fait. On est vraiment en colère, trop de mensonges. On n’a rien à perdre".
Les syndicats agricoles seront reçus par le Premier ministre, François Bayrou, lundi 13 janvier.