Projet de réforme des retraites à l'Assemblée nationale : le ministre Gabriel Attal fustige l'opposition

Le ministre délégué chargé des comptes publics, Gabriel Attal, est sur tous les fronts pour défendre le projet de réforme des retraites. Invité ce lundi 20 février sur le plateau de France 3 Occitanie, il a déploré le comportement de l’opposition dans les débats.

Sur les plateaux de télévision, à la radio, sur le terrain et à l’Assemblée nationale, le jeune ministre, Gabriel Attal est omniprésent. Il s’est lancé dans la bataille pour défendre le projet de réforme des retraites et n’a pas hésité, sur le plateau de France 3 Occitanie, à accuser l’opposition "d’avoir joué une forme de pourrissement démocratique lors des débats à l’Assemblée nationale".

Après deux semaines de débats plus qu’houleux au Parlement et des milliers d’amendements déposés par l’opposition, le projet n’a pas été voté. Avec, au cœur de la réforme, l’article 47-1 sur le départ de l’âge légal à 64 ans, pour lequel le gouvernement est accusé de passer en force. Le projet de loi sur la réforme des retraites va désormais être examiné par le Sénat alors que la mobilisation dans les rues du pays reste forte, notamment en région Occitanie et à Toulouse.

Le bras de fer est loin d’être terminé. À l’unanimité, les syndicats refusent toujours le départ de l’âge légal à 64 ans et appellent "les salariés à mettre la France à l’arrêt", le mardi 7 mars prochain.

L’opposition a "bloqué les débats" à l’Assemblée nationale

Le jeune ministre n’a eu de cesse de le répéter sur le plateau de France 3 Occitanie, l’opposition n’a pas permis le débat démocratique. "Le gouvernement prend acte de la mobilisation syndicale et respecte le droit de grève et de manifester(…) mais finalement ce que l’on a vu au Parlement, notamment venant de la Nupes et de LFI, est qu'ils ont cherché à bloquer les débats, empêcher que l’on discute du fond et cela va contre le mouvement social et contre les syndicats".

L’âge de départ à 64 ans au cœur du projet n’a pas été débattu

Avec un calendrier très serré mis en place par le gouvernement et des milliers d’amendements, les débats ont peu avancé durant ces deux semaines d’échanges houleux entre la majorité et l’opposition. Accusé d’être passé en force avec notamment l’article 47-1, qui concerne l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans, Gabriel Attal explique que les nombreux amendements n’ont pas permis le débat :

"Il y avait 27 fois plus d’amendements déposés que lors de la réforme de 2010. Des amendements qui viennent de l’opposition, ils en ont déposé plus de 20 000 pour nous empêcher de débattre du fond. Les oppositions jouent un rôle de pourrissement démocratique et cherchent à éviter aux institutions de fonctionner normalement et cela est déplorable".

Le débat sur les moyens de financement du système de retraite

Gabriel Attal a été au banc plus de 73 heures d'affilée pour défendre le projet de réforme des retraites dans une ambiance parfois plus que tumultueuse. "Personne ne gagne à ce que l’Assemblée nationale se transforme en une sorte de foire… pour autant, on a pu discuter d’un certain nombre de sujets. Les oppositions ont enfin reconnu qu’il y a un problème de financement pour notre système de retraite. On aura un problème pour payer les pensions des retraités chaque mois dans les années à venir si on ne fait pas de réforme", a-t-il déclaré.

Gabriel Attal, rappelle que la majorité ne suit pas les propositions de l’opposition et souhaite répondre à cette problématique sans augmenter les impôts. "Les oppositions proposent d’augmenter les impôts des français, la CSG sur les retraites, l’augmentation des droits de successions sur les petites successions dans notre pays. Nous y sommes opposés", précise-t-il.

Les voix des Républicains pour faire passer la réforme

Le vote majoritaire à l’Assemblée nationale n’est pas encore gagné. Certaines voix chez les LR s’élèvent contre des articles de ce projet, notamment celle d’Aurélien Pradié qui se bat pour la reconnaissance des carrières longues. Des frondeurs qui sont dans le viseur de la majorité. Gabriel Attal souhaite que chacun soit cohérent avec lui-même, "on ne demande pas que les LR se rallient à nos idées mais d’être fidèles aux leurs".

Il explique qu’un certain nombre de députés LR ont pris un engagement devant les Français, celui de réformer le système des retraites et travailler plus longtemps. "Si vous mettez tous les députés ensemble cela fait une majorité à l’Assemblée nationale. C’est le cas des LR, que ce soit Monsieur Pradié ou d’autres, ils défendaient il y a six mois encore l’allongement de l’âge de départ à 65 ans pour certains", rajoute le ministre délégué aux comptes publics.

L’appel à la mobilisation du 7 mars

Insultes et invectives, ont émaillé les débats à l’Assemblée nationale durant ces deux semaines consacrées au projet de réforme des retraites. En première ligne les élus de LFI. À Toulouse, le député de Haute-Garonne, Christophe Bex (LFI), justifie certains glissements de terrain : "dans l’histoire de notre pays, il y a toujours eu des débats houleux. On peut reprocher que des fois il y a des mots qui sortent, violents, qui passent mal. Mais nous sommes vraiment porteurs de ce qui se passe dans ce pays et nous souhaitons amener la contradiction à ce gouvernement".

La journée du 7 mars, sera la prochaine étape pour les opposants au projet de réforme. Une journée importante, notamment pour les syndicats. Par la voix de Cédric Caubère, la CGT 31 donne le ton : "Ce n’est pas une journée nationale intersyndicale comme les autres, on appelle les salariés à mettre la France à l’arrêt, à mettre leurs outils de travail sous protection et à l’arrêt".

Le bras de fer se poursuit, même si pour le moment, la colère des syndicats et la forte mobilisation des opposants à ce projet dans les rues, n’ont pas fait plier le gouvernement.

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