En 2022, le déficit pluviométrique est pour le moins inquiétant en Occitanie. Le site Météo Pyrénées nous révèle des chiffres pour le moins étonnants. Des restrictions de prélèvement d’eau sont d’ailleurs toujours en cours dans la région.
Le bilan annuel pluviométrique en Occitanie est pour le moins éloquent. Le site internet Météo Pyrénées, nous apprend qu’il y a eu plus de pluie à Tunis (444 mm) qu’à Toulouse (395 mm). Pire encore, avec 306 mm de pluie à Perpignan, on est en dessous de la moyenne de Tel-Aviv (322 mm). Des chiffres stupéfiants qui démontrent encore une fois que la sécheresse a particulièrement sévi en Occitanie.
En 2022 le déficit de pluie est de 38% à Toulouse par rapport à 2021. On enregistre également - 45% à Perpignan et - 30% à Tarbes.
Toulouse a même décroché un record, avec seulement 59 jours de pluie en 2022 contre 68 jours en 1989, le précédant record enregistré par Météo-France.
Des restrictions de prélèvement d'eau
Ce déficit pluviométrique a bien évidemment des conséquences. Même si l'automne et l'hiver ont apporté leur lot de pluie, des restrictions de prélèvement d'eau sont toujours en cours dans six départements d'Occitanie.
Des secteurs du Lot, du Tarn-et-Garonne, de l'Hérault et des Pyrénées-Orientales sont en alerte jaune ou orange jusqu'au 31 décembre.
En Haute-Garonne, le secteur de Saint-Gaudens est en alerte orange avec des limitation des usages de l'eau qui s'étendent jusqu'au 28 janvier 2023. Dans des secteurs de la Lozère, les restrictions sont prolongées jusqu'au 19 mars 2023.
Des alertes publiées sur le site du ministère de la Transition Écologique avec des règles bien précises :
- Alerte jaune : Réduction des prélèvements à des fins agricoles inférieure à 50% (ou interdiction jusqu'à 3 jours par semaine), mesures d'interdiction de manœuvre de vanne, d'activité nautique, interdiction à certaines heures d'arroser les jardins, espaces verts, golfs, de laver sa voiture, …
- Alerte orange renforcée : Réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50% (ou interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine), limitation plus forte des prélèvements pour l'arrosage des jardins, espaces verts, golfs, lavage des voitures, …, jusqu'à l'interdiction de certains prélèvements
Un déficit pluviométrique partout en France
Sur le plan national, Météo-France a dressé le bilan pluviométrique de l'année 2022 :
"cette année a été globalement peu arrosée, tout particulièrement en mai et juillet qui ont enregistré un déficit record de précipitations. Juillet 2022, déficitaire de près de 85 % se classe même au second rang des mois les plus secs, tous mois confondus depuis 1959 derrière mars 1961. Seuls les mois de juin, septembre et novembre ont connu une pluviométrie excédentaire. Les cumuls de précipitations de janvier à novembre sont déficitaires de 10 à 40 % sur la quasi-totalité du pays. Cette année s’annonce comme l’une des moins pluvieuses depuis 1959 avec à ce jour un déficit moyen sur le pays proche de 25 %"