La tentative de suicide d'un ado au lycée Stéphane Hessel de Toulouse (Haute-Garonne) a démontré qu'on peut faire entrer une arme blanche dans un lycée. La région Occitanie a aussi connu dans le passé d'autres drames dans ses établissements, alors quels sont les moyens mis en place pour la sécurisation des lycées ? Éléments de réponse.
La tentative de suicide d'un ado au lycée Stéphane Hessel de Toulouse (Haute-Garonne) a démontré qu'on peut faire entrer une arme blanche dans un lycée. La région Occitanie a aussi connu dans le passé d'autres drames dans ses établissements, alors quels sont les moyens mis en place pour la sécurisation des lycées ? Éléments de réponse.
Pour entrer dans un lycée aujourd’hui, il faut passer par un tourniquet ou devant un surveillant, avoir une carte d’accès, le tout sous l’œil d’une caméra de vidéosurveillance. Chaque établissement est aussi directement relié à la police ou à la gendarmerie.
Fouiller tous les sacs ?
Des mesures suffisantes aux yeux des élèves même si elles n’empêchent pas de faire entrer une arme blanche. "À part fouiller tous les sacs à l'entrée, ce qui ne serait pas trop possible quand on voit la queue à l'entrée le matin, je ne vois pas trop comment on peut régler la chose" réagit un lycéen.
"C'est vrai que quand on entend des histoires sur des gens qui sont assassinés, ça fait quelque chose mais on ne peut pas vivre dans la peur de ça parce qu'on leur donnerait exactement ce qu'ils cherchent" confie une autre élève.
L’Occitanie n’a pas été épargnée par les drames. En 2009 une professeure de mathématiques est poignardée par un élève de 5ème à Fenouillet. En 2014, une institutrice d’Albi est poignardée à mort par une mère de famille déclarée irresponsable. C’était un an après la tuerie de Mohammed Merah à l’école Ozar Atorah.
Un lieu anxiogène
"Techniquement on peut avoir des portiques, des détecteurs de métaux mais on n'est pas à l'aéroport non plus. Il ne faut pas que l'établissement scolaire devienne un lieu anxiogène", explique Mostafa Fourar, le recteur de l'académie de Toulouse.
Depuis 2016, la Région a consacré 63 millions d’euros à la sécurisation des lycées existants, ceux en construction comme à Auterive, intègrent dès le départ les dispositifs de sécurité. Mais le constat est unanime, la technique ne remplace pas les moyens humains.
"Il nous manque des médiateurs, en particulier dans les lycées parce que les lycées, c'est minimum 800 élèves, affirme Carole Delga, présidente de la région Occitanie. Et donc qu'il y ait des médiateurs dans un lycée, ça permet de pacifier, ça permet de faire un travail de prévention".
Plus de personnel et de prévention
"Oui il faut renforcer les personnels pour à la fois accompagner les élèves pour qu'il n'y ait pas de situations de conflits qui dégénèrent et puis prévoir des renforcements aux abords des établissements, commente Pierre Priouret, secrétaire général du SNES-FSU Toulouse.
Dans les cas les plus graves, des équipes mobiles de sécurité peuvent être envoyées par le rectorat. Leurs effectifs sont d'une vingtaine de personnes pour toute l’académie.