Lundi 1e juillet, au lendemain du 1e tour des élections législatives 2024, Kamel Chibli, vice-président de la région Occitanie fait l'objet de menaces racistes via sa messagerie professionnelle. Sur X (anciennement Twitter), il dénonce et vise le Rassemblement National.
"Si tu n'est pas content, tu retourne dans ton pays et tu laisse les grandes personnes décider, toi tu dégage". Un message, truffé de fautes d'orthographe, envoyé par un dénommé "Roland" à Kamel Chibli, vice-président de la région Occitanie via la messagerie de la région, lundi 1e juillet 2024, au lendemain du 1e tour des élections législatives.
Voilà le message que je reçois via le site de la région @Occitanie assez triste de découvrir ce genre de message raciste et haineux, je suis fier d’être français et la france est mon pays et personne ne me l’enlèvera même pas les trolls du RN. J’aime mon pays, j’aime ses valeurs pic.twitter.com/RBrMh51zwZ
— Chibli Kamel (@kamelchibli) July 1, 2024
Suite à ce message, l'élu de gauche a décidé de réagir et de dénoncer ces propos dans un tweet : "Assez triste de découvrir ce genre de message raciste et haineux, je suis fier d’être français et la France est mon pays et personne ne me l’enlèvera même pas les trolls du RN. J’aime mon pays, j’aime ses valeurs".
"Attention ! Attention !"
Le message, pourrait être une réponse aux propos tenus lors de la soirée électorale par le vice-président, sur le plateau de France 3 Occitanie après les résultats particulièrement élevés du Rassemblement national et en faisant référence à Jordan Bardella : "Je le dis aux habitants de cette région. Attention, attention, attention. Le message doit être clair. Il ne doit pas manquer une voix. Moi, je n'ai pas envie de voir mon pays avec un premier ministre de 28 ans, qui ne connaît rien à la vie, diriger ce pays."
Voir cette publication sur Instagram
Kamel Chibli n'a pas tardé à ajouter : "Voilà la France de Bardella demain au pouvoir, quel dégoût." Le vice-président envisage pour la première fois de porter plainte.
Depuis quelques années, les violences envers les élus se multiplient. Pour les trois premiers trimestres de 2023, on dénombre 2 387 faits, certains aux préjudices graves. En cas de harcèlement moral, notamment en ligne, contre des élus, la loi prévoit jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.