Sigfox : le repreneur de l'ancienne star de la French Tech Toulouse connu le 14 avril

L'avenir de Sigfox se précise. Sur les 9 dossiers de reprise, 5 ont été retenus lors d'une audience du tribunal de commerce de Toulouse, le 5 avril. La décision a été mise en délibéré, mais un favori se dégage.

Sigfox sera probablement sauvé. Ce mardi 5 avril, cinq offres de reprise ont finalement été déposées au tribunal de commerce de Toulouse. L'avenir d'un des premiers fournisseurs mondiaux de service de communication entre objets connectés (IoT) est désormais entre les mains de la justice. Le délibéré est attendu pour le jeudi 14 avril à partir de 14h00. 

Un favori venu de Singapour 

Placé en redressement judiciaire depuis le 26 janvier, l'entreprise basée à Labège (Haute-Garonne) a rapidement attiré les convoitises. 

Dès le 1er mars, 9 candidats potentiels sont sur les rangs dont 7 pour reprendre totalement le groupe. A savoir, Sigfox SA (qui détient la technologie et les salariés) et Sigfox France SAS (la partie opérateur en France). 

Aussitôt, les auditions débutent entre les repreneurs, la direction et les élus du CSE. 

Finalement, cinq repreneurs sont retenus officiellement. 

Quatre d'entre eux souhaitent reprendre la totalité de l'entreprise, il s'agit de :

  • Actility (uniquement pour Sigfox SA) est une start-up parisienne qui fournit des services IoT.
  • OTEIS France est un groupe toulousain de conseil et ingénierie du bâtiment, de l'eau, de l'environnement et des infrastructures.
  • Unabiz est l'opérateur Sigfox en Asie
  • Greybull Capital LLP est une société d'investissement basée au Royaume-Uni.


La cinquième proposition de reprise mise uniquement sur Sigfox France SAS et ses 17 salariés, il s'agit de :

  • Heliot Europe Gmbh, l'opérateur Sigfox en Allemagne et en Slovénie.

L'offre d'Unabiz est la seule à avoir reçu un avis favorable des représentants du personnel. Basé à Singapour, le groupe est l'opérateur de Sigfox en Asie. Il est dirigé par Henri Bong qui a travaillé chez Sigfox entre 2015 et 2016. 

Unabiz a une connaissance assez forte sur l'IoT. Sur le volet social, c'est la meilleure offre avec une reprise de 110 salariés sur 180. (..). Par ailleurs, c'est la seule à proposer une diversification des ressources

Antoine Maïer

élu au CSE de Sigfox

Le projet d'Unabiz semble solide mais "il y a un point de vigilance sur la maitrise des couts et de la trésorerie" rappel l'élu.


En attendant la décision finale, Unabiz a déjà reçu plusieurs soutiens en février 2022. Dans une lettre ouverte, 9 des 20 ambassadeurs Sigfox déclaraient leur préférence pour l'offre asiatique. 

Pas de reprise par l'ancien co-fondateur de Sigfox 

Les 4 autres candidats se sont retirés avant l'audience devant le tribunal de commerce. Parmi eux : Sentiens à Labège.

Cette entreprise spécialisée dans le conseil en systèmes informatiques, avait attiré les regards car elle a été co-fondée par Ludovic Le Moan. L'ancien patron de Sigfox. D'ailleurs, c'est lui qui est venu présenter son offre devant le CSE. En vain.

Sigfox USA placé en redressement judiciaire 

Une fois le volet français réglé, une autre partie de Sigfox va devoir être sauvée. En effet, la filiale basée aux Etats-Unis a été placée à son tour, en redressement judiciaire, le 1er avril dernier. 

Plus de 100 millions d'euros de dette

Né en 2010 à Labège aux portes de Toulouse, Sigfox est l'un des premiers fournisseurs mondiaux de service de communication entre objets connectés (IoT). Grâce à son réseau « 0G » à bas coût et basse consommation, l’entreprise couvre aujourd’hui 75 pays, 20 millions d’objets IoT et 1,4 milliard de personnes.

Malgré un secteur industriel prometteur, Sigfox n'a pas encore trouvé la recette miracle pour se pérenniser. Fin 2020, sa dette dépassait la barre des 100 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 24,2 millions d'euros. Le groupe compte 250 salariés avant le début de la procédure.

 

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