Vous souhaitez accueillir des Ukrainiens chez vous par solidarité et vous ne savez pas comment vous y prendre ? On vous explique la marche à suivre.
En France, actuellement 35 510 foyers se sont portés candidat pour accueillir des réfugiés ukrainiens chez eux . Un élan de solidarité notamment à Toulouse. La ville, jumelle de Kiev, recense pour l'instant 1 400 familles prêtes à héberger des réfugiés. Vendredi 11 mars 2022, plus de 10 000 personnes originaires d'Ukraine sont arrivées en France selon le ministère de l'Intérieur.
D'après la Croix rouge, notre pays sera capable d'accueillir 50 000 à 100 000 personnes. Au niveau local, dans le Gers par exemple, 610 foyers se sont déclarés volontaires pour cet accueil en une demi journée. Voici quelles sont les démarches pour participer à cette entraide.
Privilégier les professionnels
La première instruction à retenir est une recommandation de la Croix Rouge : il vaut mieux être un professionnel d'accueil pour prétendre héberger des familles ukrainiennes.
En effet, ces dernières ont besoin notamment d'un soutien psychologique particulier, et tout le monde ne peut pas s'improviser hébergeur. Jean-Christophe Combe, responsable de la Croix-Rouge française, indique au Journal du Dimanche que l'hébergement chez des particuliers est "très peu sollicité". "Pour l'instant, nous ne sommes pas submergés", rapporte-t-il. Il cite les places disponibles recensées par les préfectures comme "les logements sociaux vacants, les bâtiments non occupés" ainsi que la mobilisation d'acteurs de l'hôtellerie ou Airbnb. "Mais dans les semaines qui viennent, les choses vont s'accélérer très fortement", prédit-il.
Les personnes qui arrivent en France sont principalement des femmes, des enfants et des personnes âgées, "fragiles et vulnérables" rappelle le responsable de la Croix rouge. Pour lui, si des particuliers peuvent accueillir des inconnus pendant un week-end, la situation risque de se compliquer si la crise s'installe dans la durée. "Ça bouleverse la vie de famille, ça crée des tensions. Or, encore une fois, ces réfugiés sont en situation de fragilité" précise Christophe Combe au Journal du Dimanche. Et de conclure : "si l'afflux est massif, nous n'aurons pas d'autre choix que d'avoir recours à ces hébergements, mais ça doit être en dernier recours, si le système venait à être saturé".
Inscription sur les sites des mairies
Haute-Garonne. Plusieurs mairies ont mis en place un système de recensement en ligne des foyers prêts à héberger. C'est le cas de Toulouse qui propose de remplir ce formulaire en ligne. Presque toutes les demandes sont acceptées.
Gers. Dans le Gers, la préfecture recense les professionnels habilités à recevoir des réfugiés avec ce formulaire en ligne. Le département quant à lui, recueille toutes les formes d'aide sur ce site internet. Pour proposer son logement privé à des Ukrainiens, il est demandé de contacter le numéro vert social géré par Gers Solidaire : 0 800 32 31 30 joignable de 9h00 à 12h00 et de 13h30 à 17h30 du lundi au vendredi.
Autres départements. Dans d'autres départements d'Occitanie, toutes les demandes, de particuliers et de professionnels, doivent être effectuées sur les sites des préfectures. C'est le cas du Tarn par exemple ou du Tarn-et-Garonne.
Certaines mairies et préfectures ne se sont pas organisées pour recenser les demandes. Dans tous les cas, sachez que le gouvernement a mis en place une plateforme en ligne afin de permettre aux Français qui le souhaitent de proposer leur logement ou tout autre type d'aide.
Pour résumer, si vous avez la possibilité et l'envie de recevoir des Ukrainiens chez vous, rapprochez vous d'abord de votre mairie, de votre département ou encore du gouvernement qui vous mettra en lien avec une association afin d'être solidaire dans les meilleures conditions pour vous mais aussi pour celles et ceux que vous allez aider.
Il est d'autant plus nécessaire de se faire recenser pour les orienter au mieux que certaines femmes sont attendues aux frontières de l'Ukraine "par certains individus et groupes mafieux pour les intégrer à des réseaux de prostitution ou pour abuser de leur détresse économique" explique la journaliste Maïa Mazaurette dans l'émission Quotidien.
