La justice a tranché. Les occupants du bâtiment "Armengaud", propriété du CHU de Toulouse, ont cinq mois pour quitter les lieux. Depuis 2016, plusieurs familles de sans-abri logeaient dans l'ancien service des maladies infectieuses de Purpan.
Le tribunal administratif de Toulouse vient donc d'ordonner l'expulsion des occupants d'un bâtiment désaffecté du CHU de Toulouse.
Depuis 2016, plusieurs familles se sont installées dans le bâtiment "Armengaud" du CHU de Toulouse. Des familles avec des enfants scolarisés. En 2017, le Conseil d'État s'était prononcé contre l'expulsion de ces sans-abri. 5 ans plus tard, la justice prend une tout autre décision. Le tribunal administratif s'appuie notamment sur le projet d'extension du CHU de Toulouse.
Ce projet c'est "Le grand hôpital régional des enfants". D'un cout estimé à 147 millions d'euros, le chantier devrait démarrer en 2023. Il englobe le bâtiment "Armengaud" qui abrite actuellement les sans-abri. Dans son ordonnance, le tribunal précise ses motivations.
Un délai de 5 mois
"En l’espèce, le tribunal a constaté, d’une part, que plusieurs familles occupant le bâtiment comptent des enfants mineurs dont certains sont scolarisés, ainsi que des personnes en situation de handicap, justifiant ainsi d’une particulière fragilité. Eu égard, d’autre part, à l’intérêt général du projet d’extension du « Grand hôpital régional des enfants » prévu sur le site du centre hospitalier de Toulouse, qui inclut le bâtiment Armengaud, le tribunal, après avoir considéré que ce projet justifiait que le bâtiment soit libre d’occupation dans un délai raisonnable, a décidé d’accorder aux occupants un délai de départ volontaire de cinq mois, afin de leur permettre d’organiser leur départ et de réunir leurs effets personnels et mobiliers".
Les occupants ont désormais cinq mois pour trouver un hébergement.