Témoignage. "Je regrette de ne pas l'avoir fait plus tôt, j'aurai évité l'opération" : pourquoi le dépistage du cancer colorectal est essentiel

Publié le Écrit par Aude Henry et Apolline Riou

Les autorités de santé lancent l'opération Mars bleu, le mois de prévention pour le dépistage du cancer colorectal. Le test s'adresse aux hommes et aux femmes âgés de 50 à 74 ans. Mais peu de personnes se font dépister au risque de subir de lourds traitements. Témoignage.

Âgé de 60 ans, Carlos Pires vient tout juste de subir une opération. Avant cela, il a déjà subi une chimiothérapie et une radiothérapie pour un cancer du rectum. Le jeune retraité avoue avoir à de nombreuses reprises fait l'impasse sur le dépistage. À chaque visite chez son médecin généraliste, celui-ci l'interroge pour savoir s'il a déjà réalisé le test. "À chaque fois, je lui répondais que non, alors que je l'avais reçu à la maison."

"Plus vite c'est fait, mieux c'est"

Carlos Pires avoue avoir mal vécu l'annonce du résultat positif de son dépistage. "J'ai commencé à me faire plein de films dans la tête. Quand on vous dit que vous avez un cancer, ce n'est jamais un très bon mot à entendre." Il fait une chimio, puis une radiothérapie et comme il y avait encore des cellules cancéreuses, il a dû se faire opérer. "C'est lourd", dit-il.

Aujourd'hui, je regrette de ne pas l'avoir fait au moins un ou deux ans avant. Je n'aurais peut-être pas eu besoin d'opération.

Carlos Pires, atteint d'un cancer colorectal

Pourquoi avoir tardé à se faire dépister ? Parce qu'il était en forme et n'avait pas de symptômes. Et puis, il y a peut-être aussi "la peur de l'annonce". Aujourd'hui, il reconnaît que le dépistage est pourtant simple à réaliser. "Faut faire en sorte que les gens comprennent que plus vite c'est fait, mieux c'est."

Un test simple et gratuit

Le cancer colorectal touche 45.000 personnes chaque année en France. Pourtant, seulement un tiers de la population cible se fait dépister. Pour les professionnels de santé et les autorités sanitaires, c'est encore trop peu.

En Occitanie, seulement 31,8% de la population éligible a réalisé un test de dépistage en 2021-2022. En Ariège, ce taux est de 28,2%. Il atteint en revanche les 36,4% dans les Pyrénées-Orientales.

Si ce taux atteignait les 65%, 5700 cancers colorectaux et 6600 décès pourraient être évités chaque année.

Agence régionale de Santé Occitanie

Où se procurer le kit ? Vous pouvez le demander à votre médecin, le trouver en pharmacie ou encore le commander en ligne sur le site monkit.depistage-colorectal.fr. Hommes et femmes de 50 à 74 ans sont concernés, et le dépistage est recommandé tous les deux ans.

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