Anne-Laure Robeyns et ses deux enfants handicapés ont vu leur voyage en train se transformer en cauchemar. Un transit de 13 heures entre Troyes et Toulouse où le dispositif censé prendre en charge les personnes à mobilité réduite à totalement dysfonctionné.
Au bord des larmes, c'est un récit poignant qu'Anne-Laure Robeyns livre sur les réseaux sociaux. Le vendredi 22 juillet, cette Toulousaine, maman de deux enfants handicapées, dont une en fauteuil roulant, raconte son désarroi lors de son voyage entre Troyes et Toulouse.
À ses côtés sur la vidéo, deux enfants, eux aussi, visiblement éprouvés.
30 minutes coincés dans l'ascenseur
" La galère a commencé dès notre départ de Troyes. Nous avons été coincés dans l'ascenseur plus de 30 minutes. Nous étions très chargés avec le fauteuil roulant de ma fille et les valises. L'ascenseur s'est coincé", relate la maman toulousaine.
Un incident qui n'aurait pourtant pas du avoir lieu. Comme à chaque voyage, la mère de famille avait pris soin de réserver le système "accès plus" destiné à la prise en charge des personnes à mobilité réduite.
Mais à la gare de Troyes. Personne. La famille Robeyns n'a pas bénéficié de la moindre aide. Résultat : de la fatigue, du stress et un train raté.
Une péripétie qui aurait pu être oubliée si elle n'avait pas été suivie de plusieurs autres.
" Le chef de gare de Troyes m'a certifié que je pourrai prendre le prochain train pour Paris puis qu'une fois arrivée à Montparnasse nous serions aussi basculé sur un autre train pour nous rendre à Toulouse", se souvient la Toulousaine.
"Personne pour faire monter ma fille dans le train"
Malheureusement, c'est un tout autre scénario qui s'est produit. " A notre arrivée à Paris Montparnasse, personne ne nous attendait. Et sans l'aide d'un agent d'accès plus, impossible de monter à bord du train", explique Anne-Laure Robeyns.
La famille Robeyns a vu partir sous ses yeux le train pour Toulouse sans pouvoir y accéder. " Ma fille de 11 ans s'est excusée mille fois. Elle culpabilisait, me disait que c'était à cause de son handicap que l'on ne pouvait pas prendre le train", raconte la maman, émue.
Ça faisait longtemps que je n'avais ressenti une telle injustice et un tel désarroi
Anne-Laure Robeyns
Finalement après plus de 4 heures d'attente et autant d'angoisse la famille toulousaine a pu monter à bord d'un wagon en direction de Toulouse.
"Je ne comprends pas que le protocole de prise en charge des PMR soit si déshumanisé à la SNCF. À Toulouse, je prends les transports en commun avec ma fille en fauteuil sans la moindre difficulté", souligne la Toulousaine.
Depuis son témoignage poignant sur les réseaux sociaux, la mère d'autre famille à reçu bien d'autres témoignages similaires.
" La façon dont on nous a traité a sur-handicapé ma fille.Je veux continuer à pouvoir voyager avec mes enfants et ne veux pas baisser les bras", conclut la mère de famille.