La journée internationale de sensibilisation au Covid long se déroule chaque année le 15 mars. En France, on estime que plus de 2 millions de personnes sont touchées par cette affection longue durée. Nous avons rencontré un avocat de Toulouse (Haute-Garonne), diagnostiqué en 2023 et qui se bat pour faire reconnaître cette maladie récente.
À l'occasion de la journée mondiale de sensibilisation au covid long, Julien Brel, un avocat toulousain, touché depuis 18 mois par la maladie, a accepté de témoigner. Il raconte son combat pour faire reconnaître cette affection.
"Ma vie a basculé"
Avocat depuis 19 ans, Julien Brel connaît bien le tribunal de Toulouse (Haute-Garonne). Mais depuis plusieurs mois, il ne plaide plus. Frappé par le covid pour la seconde fois en septembre 2022, Julien ne s’en est jamais remis.
"J'étais triplement vacciné", raconte Julien. "Mais depuis cette contamination ma vie a basculé, complètement changé. Il a fallu six mois pour poser un diagnostic. Je voyais bien que mon corps ne fonctionnait plus comme il fallait. J'ai découvert ce qu'était un vrai épuisement en fait".
Un handicap invisible
Depuis le mois de mai 2023, Julien Brel a dû s'arrêter de travailler complètement : "Mon état se dégradait de manière importante", confie-t-il. "J'avais beaucoup de troubles qui apparaissaient au niveau cardiaque, au niveau pulmonaire, au niveau neurologique et même digestif".
"C'est handicapant", rajoute Julien. "Mais ça fait partie des handicaps invisibles parce que tel qu'on me voit là, on ne s'en rend pas compte. En fait, il faut que je me repose tout le temps. Je ne peux plus rien faire sans réfléchir. Des fois je renonce même à aller faire mes courses parce que la position debout est devenue très difficile".
Faire reconnaître le covid long
Habitué à défendre des personnes en demande d'asile devant les tribunaux, Julien Brel doit faire face à un autre combat : "C'est un combat contre la maladie", avoue Julien. "Mais c'est aussi un combat pour la reconnaissance des malades du covid long. Les autorités doivent vraiment mettre de l'argent sur la recherche".
"J'ai adhéré à l'association Aprèsj20, c'est la plus importante en France", poursuit Julien. "C'est vraiment important de faire bouger les choses. Et puis on a besoin de soutien quand on a affaire à des médecins qui ne nous croient pas et qui remettent en cause tous nos symptômes."
À ce jour, aucun recensement officiel n'a été fait. En janvier 2022, une loi a pourtant été votée afin de reconnaître cette affection. Les malades attendent encore son application.