TEMOIGNAGE. Tremblement de terre au Maroc. "Les gens dorment les yeux ouverts" : il quitte son travail pour aider les victimes du séisme

Publié le
Écrit par Rémi Surrans

Un jeune habitant de Toulouse (Haute-Garonne) a quitté son travail pour se rendre au Maroc mercredi 13 septembre, près d'une semaine après le violent séisme qui a meurtri le pays du Maghreb. Âgé de 21 ans, il vient en aide comme il le peut auprès de la population. Et fait état de scènes de désolation, tout en gardant espoir pour la suite.

Il a pris l'avion depuis Toulouse (Haute-Garonne) direction Marrakech (Maroc) mercredi 13 septembre. Six jours après le violent séisme qui a provoqué la mort de près de 3.000 Marocains, Nasreddine Wahid, un jeune toulousain, a décidé de quitter son travail (dans un centre culturel de Toulouse) pour se rendre sur place afin de venir en aide aux populations locales.

Arrivé dans la province d'Al Haouz, cet adhérent de l'association Cap Jeunes 31, âgé de 21 ans, témoigne des scènes de tristesse auxquelles il assiste, tout en tenant un discours positif notamment grâce à l'élan de solidarité.

Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à prendre l'avion hier pour aider les Marocains ? 

Nasreddine Wahid : "j'ai vu des vidéos qui m'ont choquées. Je suis parti car je me suis dit qu'il fallait que je vienne aider. J'ai pris toutes les dispositions possibles car je me sentais obligé de venir participer, même en faisant une petite action. Des amis de ma famille sont aussi touchés."

La situation est plus qu'alarmante sur place. Que voyez-vous ? Comment décririez-vous la vie sur place ?

"Des gens sont encore bloqués sous les décombres. On a encore récupéré quatre personnes tout à l'heure. Ce matin, il y a une réplique qui a fait trois nouveaux morts. Tout a tremblé, il y a de l'affolement. Les gens dorment les yeux ouverts."

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Dans ce village en ruines, "trois-quarts des habitants sont morts" indique Nasreddine Wahid. ©Nasreddine Wahid

Quel est votre rôle pour tenter d'améliorer la situation ? 

"On aide, on participe à monter les tentes, on creuse la terre pour enterrer des personnes mortes. On fait aussi des courses pour les enfants. On essaie de retrouver les familles disparues. Il y a de l'espoir : ce matin, un enfant a retrouvé sa mère. Cela motive un peu les troupes. Je reste tant que je peux. C’est la priorité."

Si vous aviez un message à faire passer, quel serait-il ? 

"D'abord, remercier toutes les personnes qui ont participé aux dons. L'élan de solidarité est énorme. Même des gens dans le besoin à Toulouse ont aidé comme ils le pouvaient en envoyant des couvertures par exemple. Il faut continuer. Aujourd’hui, il n'y a pas de nationalité, pas de frontière. C'est une énorme épreuve pour les Marocains. Ce n’est que le début : on va rentrer dans la période hivernale, il va faire très froid. On a encore besoin de donateurs."

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