Ce jeudi 23 mai, il n'a donc pas été surpris lorsqu'il a été contacté pour récupérer un essaim, comptant entre 10 000 et 15 000 abeilles, posé sur un VélôToulouse, près du marché Victor Hugo à Toulouse. L'apiculteur amateur est inscrit sur la liste de l'un des deux syndicats d'apiculteurs que l'on appelle en urgence pour ce type de situation.

L'essaim d'abeilles s'est posé sur un VélôToulouse du côté de Victor-Hugo. Une scène insolite qui a suscité un fort intérêt chez les passants.
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© Marine GIL / Limonana
Le refuge des vieilles pierres
Des récupérations d'essaim comme celui-ci, Thierry Rolland en effectue une dizaine chaque année entre le centre-ville et l'extérieur de Toulouse : "dans l'hyper centre, il y a de vieilles pierres. C'est parfait pour les abeilles qui s'installent dans de vieilles cheminées innocupées ou dans les briques." En revanche, c'est la première fois qu'il intervient sur une selle de vélo. "D'habitude, elles s'installent sur des voitures sur des rampes. Plus elles sont situées en bas et plus cela signifie qu'elles sont fatiguées."Pour les récupérer, certains apiculteurs adoptent la "manière forte" : ils mettent les abeilles à terre, devant l'entrée de la ruche, pour qu'elles s'y réfugient. Thierry prèfère la méthode "douce" : " j'ai utilisé un cadre d'une ruchette avec de la cire qui a déjà été habité. Les abeilles viennent s'y mettre tout naturellement attirées par l'odeur laissée par la précédente reine. Ensuite, je place les cadres dans la ruchette. Pour moi, c'est vraiment la meilleure solution."
24 heures après son intervention, l'apiculteur assure que l'essaim se porte bien. Installées dans une cave, dans le noir, les abeilles s'adaptent à leur nouvel environnement. D'ici quelques jours, Thierry Rolland les amènera à la campagne loin de l'agitation de la ville et des stations de VélôToulouse.