Comme dans d'autres villes de France, des appels circulent sur les réseaux sociaux pour mettre "la purge" le soir d'Halloween dans les quartiers. La police indique être vigilante.
Simple mimétisme avec ce qui s'est passé dans d'autres villes ou initiative locale ? A Toulouse, sur certains réseaux sociaux, notamment Snapchat, circulent depuis quelques jours des messages incitant, le soir d'Halloween, mercredi 31 octobre, à des actes de violences dans certains quartiers et à s'en prendre aux forces de police.
Les messages sont toujours les mêmes, avec certaines nuances. Il s'agit d'une sorte de vademecum de l'insurrection : où se rendre, à quelle heure, dans quelle tenue, pour faire quoi ? Dans ce message, récupéré sur Snapchat, il est même question de savoir quel âge doivent avoir les participants, en l'occurrence ceux nés entre 1999 et 2004, donc âgés de 14 à 19 ans "pas plus grand pas plus petit".
Cet appel semble être parti de Grenoble. Un jeune homme a publié ce type de messages sur Snapchat, ce qui lui a valu d'être placé en garde à vue. Dans une vidéo publiée sur Twitter, il a expliqué qu'il s'agissait "d'une blague" et qu'il avait été dépassé par l'ampleur qu'avait pris son étrange initiative.
C’est moi qui est lancé cette rumeur de la purge dans les villes de Grenoble, paris, Genève etc ... alors je me doit de vous faire parvenir ce message ! À retweeter en masse que les gens comprennent pic.twitter.com/GpbEEimIhC
— Aissabcl (@AissaAskip) 29 octobre 2018
Le ministère de l'Intérieur a porté plainte. Une action saluée par le syndicat SGP Unité Police. Son délégué régional Occitanie, Didier Martinez, pointe du doigt les réseaux sociaux : "Ce phénomène d'appel à l'émeute et à la guérilla urbaine est aussi de la responsabilité des réseaux sociaux : ils doivent faire preuve de discernement et de clairvoyance et faire cesser ces appels. Il faut poursuivre les auteurs. Quant aux policiers, qui seront de service le 31, on sait qu'ils feront face avec professionnalisme".
De son côté, le directeur de la sécurité publique (DDSP) de la Haute-Garonne, Nelson Bouard, indique avoir eu connaissance de ce message. "Une enquête est en cours au niveau national pour déterminer si l'auteur du message parti de Grenoble est à l'origine de tous les appels y compris celui de Toulouse. De toute façon, poursuit-il, nous sommes très attentifs à ce qui pourrait se passer lors de cette soirée du 31 octobre, sans lien d'ailleurs avec la soirée d'Halloween. Nous serons vigilants et présents s'il y a des incidents".