Coup de théâtre ce jeudi devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Toulouse : Laurent Dejean, mis en examen pour le meurtre de la joggueuse de Bouloc, faisait appel de son renvoi devant la Cour d'assises. Et le parquet a effectivement requis un non-lieu. Décision le 15 février.
Le 15 février prochain, les magistrats composant la Chambre de l'instruction de la Cour d'appel pourrait mettre fin à 6 ans d'enquête sur la mort de la joggueuse de Bouloc (Haute-Garonne) Patricia Bouchon. Mais une fin en queue de poisson : car si les magistrats suivent les réquisitions que l'avocat général a rendues publiques ce jeudi 18 janvier, il n'y aura pas de procès.
Le parquet requiert le non-lieu
En effet, le suspect, mis en examen pour le meurtre et écroué depuis 2015, Laurent Dejean, faisait ce jeudi appel de l'ordonnance de renvoi devant les Assises prise par le juge d'instruction. Les débats contradictoires ont eu lieu devant la Chambre de l'instruction et au moment de requérir le parquet général a demandé le non-lieu.La décision de la chambre est en délibéré jusqu'au 16 février. Si les magistrats suivent les réquisitions du parquet, Laurent Dejean sera libéré, ne sera pas jugé devant une Cour d'assises et il faudra reprendre l'enquête à zéro pour retrouver le meurtrier de la joggueuse.
Ça ne peut pas s'arrêter comme ça (la fille de Patricia Bouchon)
En attendant l'arrêt de la chambre de l'instruction, les avocats de Laurent Dejean restent prudents. Ils rappellent qu'il n'y a pas de témoins visuels du meurtre, que les traces ADN retrouvés sur le corps ne correspondent pas à celui de leur client, qu'il n'est pas passé aux aveux... Quant à la Renault Clio blanche vue par des témoins près du lieu supposé du meurtre, elle n'a jamais été retrouvée.
La famille de Patricia Bouchon, présente à cette audience à huis-clos, a accueilli ce réquisitoire comme un coup dur : "Ça ne peut pas s'arrêter comme ça", a déclaré à la sortie de la Cour d'appel Carlyne Bouchon, la fille de la victime.