Toulouse : Colomiers en Rugby et les Spacers en Volley pénalisés par la réduction de la jauge maximum à 1 000 personnes

Limiter les rassemblements à 1 000 personnes maximum à cause de la recrudescence du coronavirus dans le département : la décision du Préfet de Haute-Garonne impacte durement les clubs de Colomiers en rugby et des Spacers Toulouse en volley, qui accueillent ce week-end des matches au sommet.

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Ce devait être un samedi soir "de gala" pour le club de Colomiers Rugby, ce 26 septembre prochain : le premier match à domicile de la saison au stade Michel Bendichou, face aux landais de Mont-de-Marsan, l'un des cadors de la Pro D2 - et devant les caméras de Canal +.
La décision du préfet de la Haute-Garonne de réduire de 5 000 à 1 000 le nombre maximum de spectateurs à un évènement porte un coup très dur à une équipe qui n'a plus joué à domicile depuis plus de 6 mois ainsi qu'à ses sponsors et à ses supporters.
Pour s'y adapter, cette situation oblige le club à de véritables comptes d'apothicaire :

Nous avons 1 000 abonnés, et 400 partenaires qui ont chacun de 2 à 6 places par match. Nous avons commencé par appeler chaque sponsor pour savoir combien chacun utiliserait de billets pour samedi soir. Ensuite nous attribuerons le reste des places disponibles dans l'ordre chronologique des abonnements. C'est un boulot énorme : heureusement que nous avons été informés le lundi, soit 5 jours à l'avance. Pour l'annulation du match contre Rouen on ne nous avait prévenus que la veille.

Alain Carré, président de Colomiers Rugby

Déterminés à faire malgré tout de ce choc contre le Stade Montois une fête de retrouvailles entre l'équipe columérine et son public, les dirigeants vont maintenir la réception d'après-match : "nous sommes en mesure d'accueillir 250 à 300 personnes sous le chapiteau tout en respectant les mesures barrières, et le même nombre dans le club-house" détaille Alain Carré.

Contre mauvaise fortune bon coeur

Après la décision de la LNR (Ligue Nationale de Rugby) de reporter le match contre Rouen le vendredi 11 septembre dernier - pour un cas suspecté de Covid-19 dans les rangs normands - le club de la banlieue toulousaine avait démontré son implication dans son rôle social en faisant don des repas préparés pour la réception d'après-match au "Secours Populaire".
Le président columérin fait front face à l'adversité, mais il est clair pour lui que si une telle mesure de restriction devait se prolonger, elle mettrait en danger la structure financière et l'avenir du club à la colombe.

Il n'y a pas que le TFC et le Stade

Une chose est claire : les restrictions arrêtées par le représentant de l'Etat impactent certes le TFC - en Ligue 2 de football -  et le Stade Toulousain - en Top 14 de rugby - mais ces 2 clubs évoluant au sommet du sport professionnel français sont en mesure de "limiter la casse", en tous cas à court terme, notamment grâce au bénéfice des droits télé.
Ce n'est pas le cas des équipes évoluant en division inférieure, ou dans des sports collectifs nettement moins médiatisés.

La fête du volley gâchée

Ainsi l'équipe de volley-ball des Spacers de Toulouse se retrouve, elle aussi, durement frappée par la mesure préfectorale.
Brillamment qualifié pour les demi-finales de la Coupe de France de volley, le club toulousain avait obtenu de la part de la LNV (la Ligue Nationale de Volley) le privilège d'organiser le "Final Four" (phases finales à 4 clubs) ce week-end des 26-27 septembre : il comptait bien remplir au maximum les tribunes du Palais des Sports André Brouat, toujours dans le plus strict respect des mesures barrières.Pour le président des Spacers de Toulouse, le coup de massue est d'autant plus fort que ce "Final Four" se déroule dans un lieu clos.
Du coup la limitation à 1 000 personnes ne s'applique pas uniquement aux spectateurs : il faut compter également avec les joueurs et les staffs des 4 équipes qualifiées, les "officiels", représentants et invités de la Fédération, le personnel d'organisation, les bénévoles, bref des dizaines de places en moins dans les tribunes d'une salle qui peut en accueillir presque 4 400.

Nous avions l'ambition d'accueillir environ 3 000 spectateurs, avec tout ce que cela peut apporter au niveau des recettes de billetterie, buvettes et restauration... nous n'en aurons guère plus de 600. Du coup notre objectif premier sera d'équilibrer le budget, certainement pas de faire des bénéfices.

Jean Azema, président des Spacers de Toulouse

Du côté de l'espace V.I.P. le club en espérait 250, il n'en attend plus que 40 ; l'accueil des clubs et des scolaires - si important pour promouvoir le sport amateur - les Spacers doivent aussi faire une croix dessus.

Des partenaires stables

Heureusement, les collectivités territoriales ont décidé de jouer le jeu et de ne pas se désengager : leurs subventions pour l'organisation d'une compétition nationale de ce haut niveau contribueront pour environ deux tiers à équilibrer le budget final.
Reste l'enjeu purement sportif : franchir l'étape des quarts de finale, et présenter un dossier en béton pour obtenir l'organisation de ce "Final Four" devaient aussi offrir aux Spacers l'avantage de jouer à domicile, devant leur public "remonté à bloc".
Les volleyeurs toulousains devront faire sans, mais tous ces obstacles n'amoindriront en rien leur motivation.

Une finale, ça se mérite et ça se gagne

Leur ambition reste intacte : se qualifier pour la finale en battant Poitiers - samedi soir à 20 H - et s'imposer en finale contre le vainqueur de l'autre demi-finale entre Tours et Paris.
Remporter la Coupe de France de volley : non seulement un rêve, mais aussi la meilleure façon de se préparer pour la saison 2020-2021 qui débutera le 1er octobre prochain par la réception de Montpellier.
Quoi de mieux que de démarrer avec un derby d'Occitanie ?
 
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