Les opérations ont débuté ce vendredi et vont s'étaler sur plusieurs jours. 400 personnes vivant dans des conditions indignes sont concernées.
Après l'île du Ramier fin 2015, le camp de Montaudran à l'été 2016 et le gigantesque squat des Arènes au mois de mai dernier, c'est au tour du camp de Ginestous, au nord ouest de Toulouse, d'être démantelé.
Les opérations débutent ce vendredi 7 juillet. 400 personnes environ vivent sur ce camp dans des conditions extrèmement précaires. Cette évacuation est la dernière étape d'un travail sur place depuis plusieurs mois. Elle va s'étaler sur plusieurs jours.
En deux jours
Ce vendredi, ce sont les gens du voyage, 100 à 150 personnes selon les autorités, qui doivent quitter le camp. Ils sont accompagnés notamment par les services de la ville de Toulouse et doivent rejoindre des aires d'accueil, principalement dans le quartier de Rangueil.Lundi, la dernière partie du camp, le bidonville où vivent plusieurs centaines de personnes principalement d'origine albanaise sera totalement démantelée.
Des solutions de relogement
Une circulaire ministèrielle de 2013, signée par Manuel Valls, encadre les opérations de démantèlement des camps : chaque famille doit se voir proposer une solution d'hébergement. Un traitement au cas par cas, géré par des associations mandatées par les pouvoirs publics.A Toulouse, la ville insiste sur le fait que c'est une solution de "relogement" qui est proposée. Des appartements vides sont mis légalement à la disposition des familles, parfois en partageant avec d'autres familles. Une manière aussi d'éviter que ces appartements ne soient squatés. Ces solutions sont proposées pour des périodes allant de 6 mois à un an avant une phase d'insertion avec scolarisation des enfants. De très nombreux enfants vivent dans ce camp.
A noter que dans cette opération, accompagnée par des associations, pour la première fois les animaux (chiens, chats, etc) ont également été recensés pour éviter, comme lors des opérations précédentes, de se retrouver avec de nombreux animaux errants après le départ de leurs propriétaires et la destruction des baraquements.
Après le démantèlement total du camp de Ginestous, une partie du terrain sera cédé par la ville pour y construire... un golf 9 trous !