Les villes de Brax et L'Union étaient les deux seules des 37 de la Métropole à proposer à leurs habitants de s'exprimer sur le dossier de la gestion de l'eau.
93,94 %. Selon les mairies de L'Union et Brax, deux communes de la métropole toulousaine, leurs habitants se sont exprimé à près de 94 % pour une régie publique du service de l'eau dans la métropole. Et donc, un peu plus de 6 % pour une gestion privée.
Des chiffres pondérés par une faible participation : seuls 12,17 % des électeurs inscrits se sont déplacés pour cette votation qui n'avait qu'une valeur consultative.
Ce sont en effet les élus métropolitains qui seront appelés à choisir, mi-décembre, si la gestion de l'eau dans les 37 communes doit être, à partir de 2020, gérer par une régie publique ou par une société privée, et dans ce dernier cas, quel groupe se verra attribuer ce marché.
Les maires des deux communes, Marc Péré pour L'Union et François Lépineux pour Brax, ne sont pas parvenus à convaincre les élus des 35 autres communes, dont Jean-Luc Moudenc pour Toulouse, d'organiser cette votation citoyenne.
"Nous sommes fiers d’avoir fait tout ce qui était en notre pouvoir pour connaître l’avis de nos concitoyen.ne.s, écrivent les deux maires dans un communiqué. Nous sommes fiers d’avoir montré notre respect du droit imprescriptible des concitoyen.ne.s de se prononcer sur un sujet, la marchandisation de l’eau, que personne n’a mis en débat lors des dernières élections. L’absence de mobilisation d’autres communes de la Métropole ne nous a certes pas aidés. Nous sommes cependant persuadés que notre démarche, aujourd’hui encore exceptionnelle, deviendra pratique courante : quand les concitoyen.ne.s seront convaincus que leur parole compte, qu’il est de leur responsabilité et de leur pouvoir de faire entendre leur voix en-dehors des temps électoraux".
Dans l'entourage du président de la Métropole, Jean-Luc Moudenc, on estime qu'en ne participant pas au vote, une majorité écrasante des habitants de ces deux communes ont rejeté le choix "idéologique" entre régie publique et délégation de service public (DSP), "ce qui nous conforte dans notre volonté de choisir de manière pragmatique en connaissance du prix, du service rendu, en comparant l'un et l'autre".