Presque dix jours après l'évacuation de l'université Jean Jaurès à Toulouse, la mobilisation des étudiants grévistes ne faiblit pas. Ils ont voté jeudi le boycott des examens programmés en juin.
Sur le campus de l'université Jean Jaurès à Toulouse, la remise en état se poursuit, plus d'une semaine après l'évacuation des étudiants bloqueurs par les forces de l'ordre. La reprise des cours est finalement programmée le 24 mai. Les examens devraient être organisés du 11 au 26 juin... Si tout va bien. Les étudiants bloqueurs ont en effet voté le boycott des épreuves.
Une réouverture en deux temps
Si l'université doit rouvrir administrativement le 22 mai prochain, elle n'accueillera finalement étudiants et enseignants que deux jours plus tard. Une remise en route progressive que l'administrateur provisoire de l'université, Richard Laganier, juge nécessaire pour "assurer au mieux un retour de toutes et tous, coupés depuis plus de 2 mois de leur quotidien de travail et d’études au sein de l’établissement". Dans un communiqué, il explique aussi que "cette reprise s’inscrit dans un contexte national mouvementé" et qu'il se doit "d’être prudent pour assurer la sécurité et la sérénité de toutes et tous".Communiqué de Richard Laganier administrateur provisoire #UT2J - Fin de la fermeture administrative le 22.05, accueil du public et des étudiants et reprise pédagogique à compter du 24.05 https://t.co/1WxLuHDzIJ
— UT Jean Jaurès (@UTJeanJaures) 18 mai 2018
Les examens auront-ils lieu ?
La direction de l'université Jean Jaurès étudie en ce moment toutes les hypothèses possibles pour le déroulement des examens. Sur site ou délocalisés, devoirs sur table ou travaux personnels ou encore partiels en ligne... Les modalités devraient varier en fonction des filières et les épreuves maintenues pourraient se dérouler sous surveillance policière. Mais après l'annulation des examens à Nantes, Rennes et Nanterre face à la mobilisation des étudiants grévistes, le spectre de l'annulation plane aussi, inévitablement, à Toulouse...
Voir ici le reportage de Cécile Fréchinos et Nathalie Fournis :