REPORTAGE. Toulouse face au fléau du stationnement sauvage des scooters Yego

Depuis juillet 2022, des scooters verts Yego ont fleuri à Toulouse, laissant parfois les piétons et les cyclistes sur le côté. Leur stationnement parfois gênant ne permet pas toujours une bonne cohabitation dans l'espace public. L'opposition veut lancer des négociations pour que ces scooters puissent utiliser des places de parking dédiées aux voitures.

Dans les rues de Toulouse, des scooters verts électriques de Yego, sont apparus depuis juillet 2022 après le retrait des scooters Indigo. Ils ne passent pas inaperçus, en effet, leur présence sur les trottoirs ou sur les pistes cyclables peut déranger les piétons et les cyclistes.

Ce vendredi 10 mars 2023, l'opposition va déposer un vœu au Conseil municipal pour que le stationnement de ces scooters soit amélioré. L'objectif : lancer des négociations avec l'opérateur pour que les scooters puissent utiliser les places de stationnement payant pour voitures, ou bien des places dédiées aux véhicules Yégo.

Des stationnements "très dérangeants"

Boulevard Lascrosses, dans le centre-ville de Toulouse, piétons, cyclistes et automobilistes se croisent sur cette artère importante. Assis sur un banc, cigarette dans une main et téléphone dans l'autre, Pierre trouve que les scooters en libre-service sont "très dérangeants pour les personnes à mobilité réduite et les poussettes".

De son côté, Pascal roule régulièrement à vélo. Pour lui, cette "activité commerciale prend trop de place sur l'espace public". Et si parkings spécifiques pour scooters, il y avait ? "Les gens n'iraient pas", déclare Pierre. Pascal ajoute : "eux, ce qu'ils veulent, c'est la facilité, déposer son moyen de locomotion en bas de chez soi".

Quand c'est un scooter personnel, on y fait plus attention

Pascal

Le problème du libre-service ? "Quand c'est un scooter personnel, on y fait plus attention, on va chercher à le stationner à un endroit où il ne sera pas abîmé. Ceux en libre-service, c'est le prochain qui l'empruntera qui devra se débrouiller", insiste Pascal. 

"Avec ces scooters, les gens sont plus négligents"

"Le système actuel ne fonctionne pas, il est défaillant. Aucun contrôle n'est fait alors que Yego est censé faire quelque chose en cas de signalement", stipule Maxime Le Texier, co-président de l'Alternative Municipaliste Citoyenne.

L'association toulousaine 2 pieds 2 roues, qui fait la promotion du vélo et de la marche en ville, constate également ces stationnements jugés sauvages. "Avec ces scooters, les gens sont plus négligents", souligne l'association. "Un enfant va devoir marcher sur la chaussée, car un scooter est sur le trottoir, ça peut entraîner un accident", estime-t-elle.

"On peut les signaler ces scooters, mais il faut scanner un QR code et répondre à un questionnaire. Ça prend un peu de temps quand même. Ce n'est pas intuitif ni efficace", précise l'association. 

Sur l'application, en plus des règles de stationnement accessibles, le client peut prendre en photo son véhicule à la fin de son trajet pour confirmer à Yego que l'on est correctement garé. 

A savoir que Yégo n'a pas encore mis à disposition toute sa flotte de scooters en libre-service. Seulement 280 ont été déployés sur les 600 autorisés dans la Ville Rose.

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