Le président de l'association des sinistrés du 21 septembre s'est éteint à l'âge de 68 ans. Quelques semaines seulement avant le troisième procès AZF qui se tiendra à Paris.
L'homme était d'une grande simplicité, toujours au service des autres. Jean-François Grelier, président de l'association des sinistrès du 21 septembre, s'est éteint ce jeudi 10 novembre à Toulouse des suites d'une grave maladie à l'âge de 68 ans a-t-on appris auprès de la vice-présidente de l'association Pauline Miranda.
Grièvement blessé dans son appartement, le 21 septembre 2001 à 10h17, au moment de l'explosion d'AZF, Jean-François Grellier, formateur à l'IUFM, s'était ensuite lancé dans la bataille contre Total et Grande Paroisse pour faire reconnaître la responsabilités du groupe et de l'entreprise.
"Ce n'est pas seulement un compagnon de lutte, a réagi Frédéric Arrou, à qui il avait succédé en 2009 à la présidence de l'association. C'était un exemple, un moine si j'ose dire, incroyablement engagé. Pas dans le discours, mais dans les actes. Quelqu'un que j'aimais".
Ne comptant pas ses heures et son énergie, Jean-François Grelier s'était engagé dans les deux premiers procès AZF, soulagé par la condamnation de Grande Paroisse et du directeur de l'usine Serge Biechlin en appel. Et puis, il y a eu la Cassation et la préparation d'un troisième procès, qui doit se tenir à Paris à partir de janvier 2017.
Il y a quelques semaines encore, malgré la maladie, il était encore à Paris avec des membres de son association pour faire valoir les droits des parties civiles auprès du ministère de la Justice et de la Cour d'appel de Paris. Il préparait la tenue de ce troisième procès, une nouvelle épreuve pour les victimes et les sinistrès.
Ses obsèques seront célébrèes le jeudi 17 novembre à Toulouse.
Il avait témoigné dans le documentaire réalisé par France 3 Midi-Pyrénées en 2011, 10 ans après la catastrophe, racontant l'explosion mais aussi son combat pour la vérité :