INFO FRANCE 3 - Après l'annonce du Premier ministre samedi d'une interdiction de manifester place du Capitole, il a été envisagé d'élargir le périmètre à tout le centre-ville. Idée finalement abandonnée ce vendredi matin.
Seule la place du Capitole sera interdite à toute manifestation ce samedi 23 mars, même si l'hypothèse d'élargir le périmètre à tout l'hypercentre-ville de Toulouse a été envisagée avant d'être abandonnée.
Confirmant nos informations publiées vendredi matin, l'arrêté d'interdiction pris par la préfecture de la Haute-Garonne, après consultation de la mairie de Toulouse et validation par le ministère de l'Intérieur, prévoit uniquement une interdiction de manifester sur la place du Capitole.
Cette zone correspond aux annonces du Premier ministre. Lundi, Edouard Philippe avait indiqué que seule la Place du Capitole serait concernée.
L'hypothèse de tout l'hypercentre abandonnée
L'hypothèse d'interdite tout rassemblement dans l'hypercentre (entre les boulevards et la Garonne) a été envisagée par les pouvoirs publics cette semaine. Mais cela nécessitait l'emploi de très nombreux policiers ou gendarmes en position statique. Or la préfecture veut disposer de moyens mobiles pour empêcher les casseurs d'agir.Une provocation pour les manifestants ?
Selon une source proche du dossier, cette situation reste tout de même compliquée à gérer. En effet, les Gilets jaunes, qui prévoient toujours sur leur page facebook de se réunir à 14 heures au métro Jean-Jaurès, pourraient ensuite, par défi, tenter de se rendre dans la zone interdite.Du côté de la mairie de Toulouse, Jean-Luc Moudenc demandait depuis le début de la semaine un périmètre élargi et surtout des renforts policiers pour assurer la sécurité en centre-ville.
Le Capitole n’est pas l’épicentre des violences commises le samedi. D’autres quartiers subissent de fortes dégradations (Jean-Luc Moudenc, le 18 mars)
D'autres quartiers sacrifiés ?
Cette interdiction ne couvre que le Capitole. Autre risque : la contagion à d'autres quartiers. Dans l'hypercentre ou comme cela avait été le cas rive gauche le 8 décembre dernier, dans les quartiers Saint-Cyprien, Patte d'Oie et les Arênes on craint en effet que l'impossibilité d'accèder au Capitole soit vécu pour les manifestants comme une provocation et que cela mette de l'huile sur le feu alors que depuis plusieurs semaines, malgré des heurts avec les forces de l'ordre, les dégradations ont été moins nombreuses à Toulouse.Le gouvernement de plus en plus ferme
Après les scènes de dégradations sur les Champs Elysées samedi dernier, le gouvernement a affiché cette semaine une plus grande volonté de fermeté pour le prochain "Acte" des Gilets jaunes. Toute personne participant à une manifestation interdite sera considéré comme un "émeutier" a indiqué Laurent Nunez, secrétaire d'Etat à l'Intérieur.Le gouvernement qui a indiqué que la mission Sentinelle, assurée par l'armée dans le cadre de la lutte antiterroriste sera mobilisée samedi, notamment pour dégager les policiers de missions statiques de protection de bâtiments sensibles.Nous partirons du principe qu'il s'agit de rassemblements d'émeutiers (Laurent Nunez)
Ces mesures font réagir les politiques toulousains :