Le parquet général demande un procès pour Kader Arif devant la cour de justice de la République. L'ex-secrétaire d'Etat aux anciens combattants est soupçonné de favoritisme.
Le parquet général demande la comparution de Kader Arif devant la cour de justice de la République (CJR)
L'affaire remonte à 2014. Le Toulousain Kader Arif (PS) est alors secrétaire d'Etat aux anciens combattants. Deux élus UMP signalent des anomalies dans les relations entre la région Midi-Pyrénées et des entreprises dirigées par des proches de Kader Arif. Deux sociétés spécialisées dans l'organisation et la sonorisation de spectacles ont pu être favorisées lors d'appels d'offre avec la Région.
Le parquet de Toulouse avait alors ouvert une enquête préliminaire pour favoritisme. Kader Arif avait démissionné en novembre 2014.
Dans son réquisitoire définitif signé le 9 février, indique l'AFP, le procureur général François Molins a requis un procès pour "prise illégale d'intérêts, détournement de fonds publics et atteinte à la liberté d'accès et à l'égalité des candidats dans les marchés publics". Il revient désormais à la commission d'instruction de la CJR, seule instance habilitée à juger des membres du gouvernement pour des faits commis dans l'exercice de leurs fonctions, de décider de la tenue ou non d'un procès.