Conséquence d'une crise qui couve depuis plusieurs mois, la Banque Alimentaire de Toulouse, gestionnaire de l'aide alimentaire sur 3 départements, n'a plus d'équipe dirigeante. Après la démission en bloc de son conseil d'administration, les 80 associations adhérentes cherchent une solution.
Avec 3000 tonnes de denrées alimentaires à gérer chaque année, soit environ 5 millions de repas distribués sur les départements de la Haute-Garonne, de l'Ariège et du Tarn-et-Garonne, la "Banque Alimentaire de Toulouse et sa région" , qui fonctionne sur le principe de la gratuité et du bénévolat, ne manque pas de soucis de logistique, comparables à ceux d'une grande entreprise.
Or, depuis deux ans, expliquent nos confrères de France Bleue Toulouse, une partie des 80 associations qui bénéficient des services de la Banque Alimentaire se plaint de ses dysfonctionnements : stocks trop importants de denrées non prioritaires, dates de consommation dépassées, etc. Il faudrait, selon ces adhérents, que la banque s'organise différemment. Plusieurs mois de tension aboutissent donc à la démission en bloc du Conseil d'administration à la fin du mois d'avril dernier, avec mise en place d'une équipe provisoire pour gérer les affaires courantes. Mais l'assemblée générale de la Banque alimentaire, qui s'est tenue mercredi dernier, n'a pas permis de trouver de volontaires pour succéder à l'ancienne équipe dirigeante.
Du coup, alors que pendant la crise, le service de la Banque Alimentaire de Toulouse continue sans pour l'heure de problème d'approvisionnement, ses adhérents cherchent des solutions.
Selon nos informations, celle de la nomination d'un administrateur judiciaire est actuellement écartée. Elle coûterait trop cher à la Banque qui n'en est pas encore arrivée à ce stade. La solution se cherche dans le monde associatif, avec la moindre médiatisation possible, autour du "renouvellement de quelques bénévoles qui ont besoin de passer à autre chose". Du coup, la tentative de sortie de l'impasse emprunterait plutôt, dans les prochains jours, la voie d'une table ronde avec la préfecture, les associations adhérentes et des représentants régionaux et nationaux de la Banque Alimentaire."C'est vrai qu'il y a de plus en plus de personnes à servir", analyse la responsable de l'une des associations adhérentes à la Banque Alimentaire de Toulouse. "Il faut aller vers une organisation plus professionnelle".
Nombre des associations adhérentes reçoivent des subventions de l'Etat, dont les services suivent la situation de près.