Le 29 novembre 2022, les autorités procédaient à l’expulsion d’un campement de migrants sur les berges de la Garonne à Toulouse (Haute-Garonne). 2 semaines plus tard, des familles albanaises se sont installées dans un ancien Ehpad de la ville de Colomiers.
Ils sont une centaine à occuper cette ancienne maison de retraite de Colomiers. La plupart sont des familles albanaises qui campaient jusqu’alors sur les berges de la Garonne à Toulouse.
Le 29 novembre dernier, le campement a été détruit par les forces de l’ordre, et les occupants ont dû trouver un autre point de chute. Aidés par le DAL 31, ils se sont réfugiés dans un ancien Ehpad de Colomiers. Dans un communiqué, l’association précise : "Cette réquisition fait suite à l’absence de relogement systématique, pourtant promis par les autorités avant l’expulsion des camps situés sur les berges de la Garonne."
Et de poursuivre : "Il y a sur place des familles avec enfants et des personnes atteintes de pathologies qui nécessitent des suivis médicaux adaptés. Poussées hors de leur habitation déjà précaire en pleine trêve hivernale, ces personnes sont mises en danger de mort."
La maire de Colomiers préoccupée
De son côté, Karine Traval-Michelet, Maire de Colomiers et Vice-Présidente de Toulouse Métropole, déplore l’absence d’accompagnement de la part de l’Etat suite à cette expulsion :
"J’ai contacté le préfet de la Haute-Garonne pour être informée de la situation administrative et familiale de ces personnes. Je lui ai également demandé que l’Etat joue pleinement son rôle pour reloger ces familles, au titre de compétences qui sont avant tout les siennes. Enfin, j’ai sollicité M. le Préfet pour qu’il garantisse la tranquillité du voisinage et organise au plus vite une réunion avec les différentes autorités chargées de l’accompagnement de ces personnes, au premier rang desquelles les services de l’Etat".
La mairie de Colomiers attend désormais une réponse de la préfecture. Le propriétaire de ces bâtiments a entamé une procédure judiciaire pour en récupérer la jouissance.