Champions de France. Les joueurs espoirs du Stade Toulousain ont gagné le précieux titre en battant en finale l'équipe de l'USAP (29-22). Cela fait dix-huit ans que les jeunes "rouge et noir" n'avaient pas remporté cette compétition.
Performants, mais plus couronnés depuis 18 ans, les espoirs du Stade Toulousain ont remporté le titre de champions de France face à Perpignan. Menés trois essais à zéro à la mi-temps, ils ont réussi à renverser le cours du jeu et s'imposer 29 à 22. Sur la saison régulière, les jeunes "rouge et noir" ont gagné 14 matchs contre une seule défaite.
La joie de la victoire ?
— Stade Toulousain (@StadeToulousain) June 6, 2021
Félicitations à nos Espoirs et merci à l’ensemble des entraîneurs et bénévoles qui œuvrent toute l’année ! Cette réussite est aussi la vôtre ❤️? pic.twitter.com/kkMXiwO12C
Max Auriac a 19 ans. Il a joué arrière et numéro 10 pendant cette finale. "C’était hyper stressant, en première mi-temps on prend trois essais et nous, on n’arrive pas à marqué. On reste accroché parce qu’ils prennent des pénalités. A la mi-temps, il y a 19-12 pour eux", témoigne Max.
"On a fini par se débloquer en deuxième mi-temps. Dès que l’on a réussi à jouer, à garder un peu plus longtemps le ballon, on a marqué deux essais. Jusqu’à la 70ème minute, on était à égalité. Hyper serré, hyper stressant".
Un titre attendu
Le dernier titre gagné par les espoirs du Stade Toulousain date de 2003. Max Auriac avait 1 an. "Je connais très peu les joueurs qui ont gagné en 2003, Michel Marfaing, (actuel directeur sportif du centre de formation), Greg Lamboley. Ça montre vraiment l'énorme attente qu'il y avait derrière nous".
Michel Marfaing est arrivé en 1988 en tant que joueur au Stade Toulousain. En 2003, il fait parti de l’équipe qui a gagné le titre. Il se rappelle, "cette année-là, tous les week-ends, j’étais remplaçant avec les pros, je jouais moins de 20 minutes tous les samedis pour respecter la règle de l’époque et je jouais avec les espoirs le dimanche. A l’époque, on avait droit à quatre joueurs pros en espoirs maintenant les règles ont changé".
Il y avait Romain Millo-Chlusky, Greg Lamboley, Cédric Desbrosse et aussi Julien Candelon donc évidement, cela a amené de la puissance et de l’expérience.
Michel Marfaing était déjà éducateur au centre de formation quand il était joueur professionnel. "J’étais à mi-temps joueur pro et mi-temps centre de formation. Ensuite, j’ai basculé sur un rôle de directeur sportif".
Il a participé à l'évolution du centre de formation, "en 1988, le centre de formation n’avait pas de vocation sportive, c’était scolaire et professionnel. Et à partir de 1997, 1998, l’arrivée du professionnallisme, on s’est rendu compte qu’il y avait une marche énorme, un fossé s’était creusé entre les espoirs et les joueurs professionnels".
"On a mis en place des créneaux de rugby de technique individuelle, de préparation mentale le plus tôt possible dans la formation pour pallier cette marche qui était entrain de se creuser", explique Michel Marfaing.
On a bien évolué à ce niveau avec Guy Novès et aujourd’hui, on a pris un tremplin supplémentaire avec le nouveau staff et Ugo Mola. C’est la troisième saison que les entraîneurs adjoints de l’équipe professionnelle entraînent les espoirs. On a été le seul club à le mettre en place en France.
Gagner c'est bien mais gagner avec la manière, c'est mieux !
Au Stade Toulousain, il y a une culture du rugby et de la gagne. Michel Marfaing est témoin depuis 26 ans de ce jeu "toulousain", "gagner c’est bien mais il faut gagner avec la manière, en produisant du jeu, en mettant du volume, en mettant de l’intensité. L’objectif est de gagner tout en continuant de former. On demande aux joueurs du mouvement, du déplacement dans le jeu, du déplacement du ballon, de la mobilité, de la technique individuelle et un mental a tout épreuve."
L'objectif est de rester un club formateur, continuer à former et assurer la pérennité des effectifs sans avoir aller chercher en ailleurs.
Pour le président de l'association du Stade Toulousain, Gérard Labbe, "ce titre amène un gros coup de projecteur sur notre façon de travailler et de fonctionner".
"Tous les joueurs pros sont venus encourager les espoirs. Rentrés dans la nuit de Bordeaux, les joueurs pros sont venus soutenir les jeunes avec qui ils s’entraînent toute l’année, tout le club était derrière eux".
"Les joueurs du centre de formation s’entraînent deux fois par semaine avec les pros et certains s’entraînent qu’avec les pros. Cela fait un lien pour que tout le monde est la même éducation "rugbystique"", souligne Gérard Labbe.
Dans l'effectif des 51 joueurs de 19 à 23 ans, huit d'entre eux ont déjà joué en Top 14. Une trentaine sont titulaires et le reste est en double licence avec nos clubs partenaires.
Deux matchs pour un vingt-et-unième bouclier de Brennus
Un titre de champions de France espoirs, la coupe d'Europe pour l'équipe professionnelle, il reste au Stade Toulousain deux matchs en phase finale du championnats de France pour tout gagner cette saison. Les rouges et noirs vont jouer la demie-finale de Top 14 le samedi 19 juin contre le vainqueur de Bordeaux/Clermont-Ferrand. En cas de victoire, la finale est prévue le vendredi 25 juin au Stade de France pour un vingt-et-unième bouclier de Brennus.