CGT et FO, qui ont boycotté le grand débat, ont fait entendre leurs revendications sur le pouvoir d'achat aux côtés de Solidaires, de la FSU et de l'Unef (étudiants) et UNL (lycéens) dans les rues de Toulouse mardi après-midi dans le cadre d'une mobilisation nationale interprofessionnelle
Les trois-quarts des Français (73%) soutiennent ce mouvement, selon le baromètre des services publics Odoxa pour la Banque Française Mutualiste, l'Obs, France Inter et la presse régionale (voir encadré).
A Toulouse les manifestants étaient plusieurs milliers à défiler mardi en début d'après-midi.
Éclipsés depuis quatre mois par les "gilets jaunes" et n'ayant pas participé au grand débat initié par l'exécutif, les syndicats CGT et FO, associés à la FSU, Solidaires et les syndicats UNEF (étudiants) et UNL (lycéens) tentent ainsi de revenir au premier plan par les manifestations et les grèves.
La CGT veut "placer le débat où il doit être", notamment par "des actions dans l'entreprise et dans la rue" alors que "depuis plusieurs semaines, les questions de pouvoir d'achat, de justice fiscale, d'accès aux services publics sont clairement posées".
Le 5 février, la manifestation CGT-FSU-Solidaires avait rassemblé dans les rues de Toulouse 8 500 manifestants, selon la police, et 12 000, selon les organisateurs. Comme début février, des "gilets jaunes" étaient présents dans les cortèges syndicaux.
Grève au primaire
La mobilisation était notamment forte dans les écoles primaires où le principal syndicat, le Snuipp-FSU appelait à la grève pour également "protester contre l'orientation de la politique éducative", notamment le manque de moyens découlant de l'obligation de scolarisation à 3 ans. Selon le Rectorat, 18,90% des enseignants étaient grèvistes dans le 1er degré dans l'académie de Toulouse (et 10,54% dans le second degré : 12,83% dans les collèges et 6,5% dans les lycées).
Crèches, accueils périscolaires et cantines ont aussi été touchés.
Les syndicats de Pôle emploi avaient de leur côté appelé à la grève pour protester contre les suppressions de postes chez l'opérateur public.
Les 3/4 des Français soutiennent la journée d'action de mardi, selon un sondage.
Les trois-quarts des Français (73%) soutiennent le mouvement de mardi auquel ont appelé la CGT, FO, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Unef (étudiants) et UNL (lycéens), selon le baromètre des services publics Odoxa pour la Banque Française Mutualiste, l'Obs, France Inter et la presse régionale.Dans ce sondage, 35% des personnes trouvent ce mouvement pour "l'augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux, l'égalité femmes-hommes et un véritable droit à l'éducation et à la formation" "tout à fait justifié" et 38% "plutôt justifié", contre 27% qui l'estiment "pas justifié".
Le soutien est encore plus fort au sein des agents du secteur public qui sont 88% à juger ce mouvement "justifié", contre 12% qui considèrent qu'il ne l'est pas.
Sondage réalisé par internet auprès d'un échantillon de Français les 13 et 14 mars et d'un échantillon d'agents du service public du 11 au 13 mars. Échantillons de 1.004 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus et de 1.004 salariés du service public représentatif de la population de salariés du service public en France (méthode des quotas).