Après un nouvel incident survenu le 27 décembre 2019 dans la zone industrielle de Fondeyre, à Toulouse (Haute-Garonne), des riverains souhaitent son déplacement. La présence de deux usines Seveso 2 ne leur semble plus compatible avec des quartiers en pleine densification urbaine.
"Par chance, les wagons étaient pleins de fioul, un produit très lourd qui s'enflamme difficilement. Avec une essence plus volatile, le danger aurait été plus élevé." Quinze jours après le déraillement de deux wagons d'un train livrant le dépôt Esso de la zone industriel de Fondeyre, au nord de Toulouse, Claude Marquie, un habitant du quartier, se dit que la situation aurait pu être bien plus grave.
L'incident a mis également en évidence la vétusté de la voie. Il suffit de regarder les traverses de bois s'effriter et certains rails ne reposant plus sur le sol pour le constater. "Nous attendons les résultats pour savoir exactement ce qu'il s'est passé", nous expose le riverain. "Il y a peut-être eu un problème sur un train mais nous disons qu'il y avait aussi un problème d'entretien de cette voie."
La goutte (de carburant) qui fait déborder le vase pour ces personnes vivant dans le quartier. En octobre dernier, un autre évènement s'est déclaré à une centaine de mètres de là, au sein de de la société STCM, classé Seveso 2, niveau le plus haut en matière de risque industriel. "Nous demandons tout simplement le déplacement de cette usine et du dépôt ESSO, également classé Seveso 2, tranche Claude Marquie.
Cette volonté n'est pas nouvelle mais elle s'est renforcée avec l'incendie de l'usine Lubrizol à Rouen et la densification des quartiers entourant la zone industrielle de Fondeyre.
Regardez à ce sujet le reportage de Sylvain Duchampt et Luc Truffert :