Il est soupçonné d'avoir détourné des dizaines d'armes au lieu de les détruire. Un employé d'une armurerie d'un service du ministère de l'Intérieur, près de Toulouse a été mis en examen et écroué dans le cadre du récent démantèlement d'un vaste réseau de trafic d'armes.
Cet homme fait partie des personnes mises en examen dans le cadre du récent démantèlement d'un vaste réseau de trafic d'armes dans une cinquantaine de départements en France, selon le parquet de Toulouse. Ce civil travaille à l'armurerie du Secrétariat général pour l'administration du ministère de l'Intérieur, un service qui assure notamment un appui logistique à la police et la gendarmerie. Il est poursuivi pour "détournement par agent d'un dépôt public et infractions sur la législation sur les armes" et a été incarcéré.
Plusieurs dizaines d'armes détournées
Selon les premiers éléments de l'enquête le concernant, cet homme intervenait dans la destruction d'armes dans le processus de leur mise au rebut. Une tâche dans laquelle il intervenait seul, dans des lieux fermés, pour des raisons de sécurité. Il est soupçonné d'en avoir détourné plusieurs dizaines et d'en avoir fait bénéficier d'autres personnes. l'enquête devra également permettre de "faire la lumière sur les receleurs", selon le parquet.Un vaste réseau de trafic d'armes démantelé
Mi-juin, quelque 700 armes, dont des armes de guerre, ont été saisies après le démantèlement d'un réseau de trafic d'armes chez des collectionneurs. Quatre personnes sont poursuivies dans ce dossier mené sous l'autorité de la Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes.Le parquet de Toulouse n'a été saisi que pour la partie occitane du dossier.
La saisie de mi-juin représentait la troisième opération de lutte contre le trafic d'armes depuis février 2017. Au total, près de 1.900 armes ont été saisies.
Selon la gendarmerie, tout a commencé en septembre 2016 avec un banal contrôle routier au Mans, au cours duquel deux jeunes ont été découverts en possession d'une arme de poing. En enquêtant dans le milieu des collectionneurs et "passionnés" d'armes, souvent en lien, volontairement ou non, avec celui du crime organisé, les enquêteurs ont réussi à démanteler un vaste réseau. Ils ont procédé par vague de perquisitions successives sur plus de la moitié du territoire.