Transporteurs routiers : opérations escargot et barrages filtrants autour de Toulouse ce samedi

Opérations escargot sur les rocades intérieure et extérieure et barrages filtrants aux péages d'accès à Toulouse : l'Organisation des Transporteurs Routiers Européens (OTRE) va bloquer la périphérie toulousaine ce samedi. Sa cible : la hausse du coût du gazole professionnel à partir de janvier 2020.

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Les transporteurs routiers sont en colère et ils vont le faire savoir ce samedi 7 décembre : dès 8 heures du matin ils mèneront des opérations escargot sur les rocades intérieure et extérieure de la Ville Rose.
De 10 heures à 17 heures, ils installeront des barrages filtrants à hauteur de 3 barrières de péages à l'entrée de Toulouse :

  • Péage de Toulouse-Sud le Palaÿs sur l'autoroute A 61 pour le trafic en provenance de Carcassonne - Montpellier et Perpigan
  • Péage de Toulouse-nord sur l'autoroute A 62 pour les véhicules arrivant de Bordeaux et Montauban
  • Péage de Muret sur l'autoroute A 64 pour les usagers arrivant de Tarbes et Pau.
Au niveau de ces 3 barrages la circulation sera filtrée de façon à laisser passer TOUS les véhicules particuliers et les camions français.

Seuls les camions étrangers seront mis de côté car ils ne payent pas un centime de taxe quand ils empruntent notre réseau autoroutier

explique Philippe Chastrusse, le délégué régional de l'OTRE Occitanie.
A hauteur des barrages filtrants, aux péages de Toulouse-nord, Toulouse-sud et Muret, seuls les poids-lourds étrangers seront bloqués et "mis de côté". © FTV

Objectif de ces actions : protester contre la diminution - décidée par le gouvernement français dans le projet de budget 2020 - du remboursement partiel de la TICPE (Taxe Intérieure sur la Consommation de Produits Energétiques - ancienne TIPP).

Ce remboursement partiel permet aux transporteurs routiers de voir réduite la distorsion de concurrence avec les aux autres pays européens - où les carburants sont moins taxés. Selon le projet de budget 2020, cette réduction de taxe sera rabotée de 2 centimes par litre de gazole.

Cela représente une hausse du coût du carburant de 800 € par an et par véhicule

précise le délégué régional de l'OTRE. Motif de la grogne : c'est la promesse faite par la ministre des transports Elisabeth Borne en 2018 de « taxer les camions étrangers qui ne font que traverser la France, sans payer la moindre contribution aux finances des infrastructures », qui n'a pas été tenue.
Ce sont donc les professionnels français de la route qui vont devoir payer plus cher leur usage du réseau routier et autoroutier, abondamment fréquenté par des poids-lourds venant de nombreux autres pays européens.

Débat parlementaire en vue

La date de ce mouvement n'est pas anodine : députés et sénateurs devraient se mettre d'accord sur cette nouvelle fiscalité entre le 10 et le 20 décembre prochains.
Cette mobilisation organisée dans 12 régions de l'Hexagone a pour but de peser sur le débat parlementaire.
Les chiffres de la colère
Selon l'OTRE, le transport routier en  France :
  • Représente 40 000 PME et 600 000 emplois non délocalisables
  • Transporte 99% de vos besoins quotidiens
  • Ne représente que 3% de la circulation routière totale en France
  • A réduit de 75% ses émissions de particules fines en 20 ans
  • Contribue déjà à hauteur de 7 milliards d’Euros par an au financement des infrastructures routières et autoroutières
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