Macabre découverte tôt ce samedi 4 novembre pour un employé du marché Victor Hugo à Toulouse. Le corps d'un jeune homme de 21 ans en partie dénudé a été retrouvé sans vie dans la machine, qui permet de faire fondre la glace des poissonniers. Une enquête est ouverte. L'autopsie est en cours, il s'agit notamment de déterminer si le jeune homme avait ou non consommé de l'alcool ou des stupéfiants. Mathis venait de passer la soirée dans un bar avec sa sœur et deux amis.
L'enquête ne fait que commencer, mais les enquêteurs disposent désormais d'éléments importants sur ce qui s'est passé avant ce drame.
Le corps sans vie d'un jeune homme de 21 ans, il allait fêter ses 21 ans le 19 novembre 2023, en partie dénudé, a été retrouvé tôt ce samedi au marché Victor Hugo, dans une machine servant à faire fondre la glace des poissonniers. Une cuve d'eau très chaude, accessible aux seuls habitués. Une enquête a été ouverte par le parquet de Toulouse.
Les caméras de surveillance analysées
La victime est originaire d'un petit village à une cinquantaine de kilomètres de Toulouse, Le Cabanial, dans le Lauragais. Il jouait au rugby et était un jeune homme sans histoire qui venait de passer la soirée dans un bar toulousain avec sa sœur et deux amis. Mathis Toffolon, était joueur de rugby à Villenouvelle en Haute-Garonne. Son club lui rend hommage ce dimanche. Ses camarades de jeu sont venus ce dimanche matin au marché Victor Hugo pour lui rendre hommage. Le monde du rugby rend hommage à ce jeune garçon disparu tragiquement, un garçon humble et discret selon les témoignages qui affluent sur les réseaux sociaux.
L'analyse des caméras de surveillance permet d'en savoir un peu plus sur les minutes qui ont précédé cette tragédie.
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Le marché Victor Hugo à Toulouse est sous le choc
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©Rémi Surrans / Eric Coorevits
Il crie au secours
À 5H05 samedi matin, la victime est aperçue en train d'entrer dans la halle du marché Victor Hugo, il y a déjà du monde qui s'affaire dans les allées pour préparer l'ouverture. Il traverse le marché. À 5H10, un des poissonniers entend quelqu'un crier au secours. Il découvre alors le jeune garçon debout et torse nu au fond de la cuve d'eau brûlante, une eau à plus de 100 degrés. La cuve est très profonde et étroite. Très rapidement, les pompiers et les policiers se sont rendus sur place. Les pompiers, ont vidangé la cuve avant d'extraire le corps. La victime portait des traces importantes de brûlures. Les secours ont pratiqué un massage cardiaque avec une équipe médicale du Smur 31 mais la victime n'a pas pu être réanimée. La cause de son décès est une noyade. L'autopsie devra déterminer si la victime avait trop bu notamment pendant la soirée. Des images d'une caméra de surveillance montrent que quelques minutes avant de pénétrer dans l'enceinte du marché, il avait eu une altercation en pleine rue avec un autre individu, sans rapport pour autant avec le drame qui s'est noué ensuite. La victime a pu être identifiée grâce à sa carte d'identité retrouvée sur les lieux.
Une enquête ouverte
Comment ce jeune homme a-t-il pu se retrouver dans cette cuve ? Travaillait-il au marché ? Était-il seul ? S'est-il assis sur la balustrade de la cuve avant de tomber en arrière, pourquoi s'est-il rendu à cet endroit ? Le mystère reste entier à cette heure. Une enquête a été ouverte par le parquet de Toulouse, pour faire toute la lumière sur cette macabre découverte. Toutes les pistes sont actuellement étudiées. L’enquête a été confiée à la sûreté départementale de Toulouse. La famille sera entendue dans les prochains jours. L'autopsie est en cours, il s'agit notamment de déterminer si le jeune homme avait ou non consommé de l'alcool ou des stupéfiants. Mathis venait de passer la soirée dans un bar avec sa sœur et deux amis.
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Gérard Calvayrac, président des commerçants du marché Victor Hugo à Toulouse
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©Rémi Surrans / Eric Coorevits
Des commerçants consternés
Cette découverte s'est déroulée en pleins préparatifs, à l'heure où les commerçants du marché installent leurs étals pour accueillir leurs premiers clients. Alors samedi matin, l'atmosphère était forcément très pesante.
"Tout le monde est un peu consterné, abattu, voire même choqué", confirme Gérard Calvayrac, le président des commerçants de Toulouse. "On est dans un marché de vie, de plaisir, de bonnes nourritures et un décès comme ça ici, on a du mal à le concevoir".