Lundi 11 décembre 2023, un adolescent de 16 ans est convoqué au tribunal de Toulouse (Haute-Garonne) pour une audience de culpabilité. Le 19 octobre dernier, il avait fait évacuer le lycée Roland-Garros via une fausse alerte à la bombe. Une "mauvaise blague" pour ses avocats, qui n'avait rien à voir avec le contexte géopolitique actuel.
"Évidemment, il a pris conscience que ce qu'il a fait, ce n'était pas terrible", rapporte Maître Brice Zanin, l'un des deux avocats du lycéen. Le 19 octobre dernier, l'adolescent avait envoyé un mail à son établissement, le lycée Roland-Garros de Toulouse, en expliquant qu'il y avait une bombe prête à exploser, quelque part dans le bâtiment.
"Il n'y avait aucun acte politique, ou idéologique derrière. C'est une mauvaise blague, qui avait pour seul but de faire annuler les cours, détaille l'avocat. Pour vous dire à quel point ça n'était pas réfléchi, la direction a mis 10 minutes à l'identifier, pas plus."
Les alertes à la bombe en forte hausse
Une fausse alerte à la bombe qui avait eu lieu dans un contexte géopolitique très tendu, après les évènements du 7 octobre entre le Hamas et Israël. En France, le plan Vigipirate était à son niveau maximal, et les alertes à la bombe prises très au sérieux. À Toulouse et en Occitanie, ces phénomènes se sont multipliés, dans les entreprises et les établissements scolaires, s'avérant à chaque fois être des canulars.
Une comparution pour des faits similaires se tiendra d'ailleurs à Tarbes vendredi 15 décembre. Un étudiant de 20 ans avait fait évacuer le lycée Marie-Curie après une fausse alerte à la bombe.
Exclu de son lycée
Depuis son alerte, qui a entraîné l'évacuation du lycée Roland-Garros, le jeune Toulousain a été exclu définitivement de l'établissement. Il ne s'est pas réinscrit au lycée, mais a depuis trouvé un emploi dans une enseigne de prêt-à-porter.
Le jeune homme est donc poursuivi par le Ministère Public pour "divulgation de fausses informations faisant croire à une destruction dangereuse". L'audience de ce lundi 11 décembre portera sur sa culpabilité. "Il devrait y avoir une mesure éducative à son encontre, mise en place dans les prochains mois, avant une audience de sanction l'an prochain", explique Maître Zanin.