Le journaliste Antonio Fischetti vient présenter son film « Je ne veux plus y aller maman » à la cinémathèque de Toulouse (Haute-Garonne) jeudi 18 janvier 2024 en avant-première. Cette "quête psychanalytique déjantée" d'un des rescapés de l'équipe décimée en 2015 est un voyage intime aux côtés d'une des victimes, la psychanalyste Elsa Cayat.
Le journaliste Antonio Fischetti vient présenter son film « Je ne veux plus y aller maman » à la cinémathèque de Toulouse jeudi 18 janvier 2024 en avant-première. Cette "quête psychanalytique déjantée" d'un des rescapés de l'équipe décimée en 2015 est un voyage intime aux côtés d'une des victimes, la psychanalyste Elsa Cayat.
"L'histoire commence il y a une vingtaine d'années, explique le journaliste. J'avais commencé de filmer dans un tout autre contexte une psychanalyste qui s'appelait Elsa Cayat. À l’époque, je voulais faire un travail sur la prostitution. Le film ne s'est pas fait. On a fait quand même un livre qui s'appelle "Le désir et la putain" chez Albin Michel".
Quête intime
"Quelques années plus tard, Elsa est entrée comme chroniqueuse à Charlie et elle a été tuée dans les attentats du 7 janvier 2015. Le producteur des Films de la Boussole m'a dit : tu devrais en faire quelque chose. Le temps a passé. C'était difficile parce que c'est une histoire un peu compliquée... Mais il m'a convaincu que la seule façon de donner vie à ces images, c'était d'en faire un journal intime où je raconte en revisitant ces images d'Elsa. Et je me rends compte que sa parole est toujours d'actualité et prend un nouveau sens".
Antonio Fischetti confie aussi qu'il en est devenu le personnage principal, non par narcissisme mais pour relier les morceaux disparates. Et le documentaire s'est transformé en "une quête personnelle, sur le pouvoir de la religion, de la sexualité, et des images qui tuent ou, au contraire, qui aident à vivre…"
"Psychanalyse déjantée d'un rescapé de Charlie"
"Ce cheminement est guidé par le psychanalyste Yann Diener, qui a repris la chronique d’Elsa dans Charlie, mais on y croise aussi Riss, Foolz, Willem, et d’autres personnages encore... Cette quête éclaire la façon dont certains thèmes chers à Charlie peuvent avoir des répercussions intimes en chacun de nous".
Le réalisateur raconte son histoire à partir de ce que lui disait Elsa Cayat, à partir du choc de l'attentat aussi et il chemine, définissant cette expérience filmée comme "une psychanalyse un peu déjantée d'un rescapé de Charlie".
Toulouse a été choisie pour l'avant-première car le documentaire a bénéficié d'une aide de la région et il est produit par Les Films de la Boussole basés à Perpignan.
Le film est projeté en avant-première à 21h à la cinémathèque de Toulouse le jeudi 18 janvier. Il sera projeté simultanément à l'ENSAV, l'école de cinéma située en face. Réservations au 05 62 30 30 10 ou accueil@lacinemathequedetoulouse.com.
À 18h, le même jour, la rédaction de Charlie Hebdo sera présente à l'UT Capitole (Amphi Cujas) pour débattre lors d'une conférence intitulée "Liberté d'expression : Charlie Hebdo et universitaires, regards croisés" avec Pierre Egéa, professeur de droit public et Frédérique de la Morena, maître de conférences en droit public et membre du conseil des sages de la laïcité.