INFO FRANCE 3 - La situation de blocage à l'université Jean Jaurès pourrait avoir pour conséquence l'impossibilité de verser les salaires des 2000 membres du personnel en avril. Explications.
Amphis bloqués, cours dans l'impossibilité d'être assurés, personnel ne pouvant accéder à son poste de travail... La situation est toujours très compliquée à l'université Jean-Jaurès Toulouse 2 dont le blocage a été instauré au moins jusqu'au 13 mars par les grévistes.
Et cette situation pourrait avoir une conséquence sur la rémunération des 2000 personnes qui travaillent à l'université. En effet, depuis un mois, le bâtiment de la présidence de l'université est bloqué par les grévistes et donc inaccessible. "Je travaille dans ce bâtiment, raconte une salariée, et ça fait un mois que je n'ai pas vu mon bureau".
Or ce bâtiment abrite également les services de la direction des ressources humaines, qui sont donc, eux aussi, dans l'impossibilité de travailler normalement. La responsable de ce service a adressé mercredi 7 mars un mail à l'ensemble du personnel. Un courrier dont nous avons eu connaissance.
A ce jour, l’ensemble des travaux nécessaire à la préparation de paie pour le mois d’avril n’ont pu être initiés. Le délai imparti pour ces traitements est très contraint. A défaut de pouvoir accéder rapidement aux postes de travail la conséquence en sera une absence de rémunération fin avril 2018 pour l’ensemble des personnels titulaires, contractuels, vacataires, indemnitaires. (DRH de l'Université)
C'est donc l'expectative pour les 1239 personnels enseignants et chercheurs et pour les 869 administratifs. Près de 2000 familles qui pourraient donc voir les salaires du mois d'avril ne pas arriver en temps et en heure sur leur compte bancaire. Cela ne concerne pas les 300 personnes qui travaillent à l'Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education (ESPE) qui a son propre service de gestion de payes.
Selon la DRH de l'université, le blocage a également d'autres conséquences sur la gestion du personnel :
- les opérations de recrutement en cours de CDD dans le cadre de la préparation de la rentrée de septembre sont stoppées car les états de service nécessaires à la constitution des dossiers de concours ne peuvent être établis, ni validés.
- Les campagnes de promotion des personnels titulaires sont aussi complètement mises à l’arrêt. Elles sont soumises à un calendrier très strict du ministère de l'enseignement supérieur qui pourrait ne pas être respecté. Conséquence : aucun personnel de l'université pourrait ne pouvoir prétendre à une promotion cette année.
- les personnels en fin de CDD ne peuvent bénéficier des attestations d’emplois requises pour bénéficier du versement des allocations chômage.