A la veille de la trêve hivernale, le DAL 31 pointe du doigt la responsabilité de l'Etat concernant les sans-abris

4200 poupées confectionnées par des familles sans-abri et des bénévoles de l'association Droit au Logement Toulouse ont été disposées devant la préfecture de Toulouse. Ces militants dénoncent la responsabilité de l'Etat. 

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La dizaine de membres du collectif DAL 31 déposent une à une les 4200 poupées de chiffon sur le sol encore mouillée par une récente averse du parvis de la préfecture de la Haute-Garonne.
Cette action vise à symboliser en cette veille de trêve hivernale les personnes sans-abri recensées sur Toulouse et n'ayant aucune solution de logement. 
"Ce sont des personnes très actives dans leur démarches administratives afin de trouver un hébergement, explique l'une des militantes de Droit au Logement. Malgré tout, elles n'arrivent pas à trouver des conditions d'hébergement dignes."
 

Pas d'arrêté anti-expulsion

Les responsables à leurs yeux de cette situation se trouve à la préfecture. "La préfecture n'applique pas les décisions des commissions DALO (Droit au logement opposable), ni celles du tribunal administratif qui les enjoigne à les héberger. De plus, l'Etat ne créé pas assez de places d'hébergement stables."

La mairie de Toulouse et son arrêté anti-bivouac est également pointé du doigt :

La municipalité réprime les personnes qui dorment sous tente afin de faire réagir l'Etat mais elle aurait pu prendre également un arrêté anti-expulsion et permettre d'éviter à des familles entières de rester dans la rue.

 
La Haute-Garonne compte tout au long de l’année, 5622 places d’hébergement, dont 1584 places d’hébergement d’urgence. Des chiffres qui ont "triplé en 4 ans", selon la préfecture, qui assure également que "le dispositif de veille sociale est amplifié". Des capacités d'hébergement et le nombre d'équipes pour les maraudes devraient augmenter, notamment en cas de déclenchement du niveau "grand froid". 

Cette année, l’État continue de consacrer en Haute-Garonne (majoritairement sur l’agglomération toulousaine) plus de 30 millions d’euros à la prise en charge des personnes vulnérables


 met en avant la préfecture.

Des familles à la rue

Selon le DAL 31, 1500 places d'hébergement en hôtel sont disponibles. "L'hôtel n'est pas du tout adapté pour accueillir des familles, constate une militante du collectif. Ce sont des endroits souvent très éloignés des lieux de scolarisation, où 5 à 6 personnes se retrouvent dans une même pièce. Ce sont des hôtels généralement insalubres et infestés de punaises de lit. Cet accueil à l'hôtel a un coût énorme pour la société. Cet argent pourrait être utilisé dans de véritables hébergements avec un accompagnement social. Cela permettrait à ces familles de se réinsérer correctement.
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