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VIDEO. "Dans la peau d’une époque" : cosplay et steampunk, un documentaire dans l’univers envoûtant du déguisement

Dans l'art du déguisement, le courant Steampunk s’inspire de la société industrielle du XIXe siècle en associant l’anachronisme mécanique et post-moderne au style vestimentaire victorien.

Le documentaire nous propose de découvrir l'univers du cosplay et du steampunk, à travers la rencontre de passionnés. Si le domaine du déguisement semble le plus souvent réservé à quelques moments exceptionnels et festifs, comme le carnaval ou Halloween, il existe un monde où des adeptes de 7 à 77 ans, donnent régulièrement vie à des personnages de fiction, se glissant dans leurs costumes, comme dans une seconde peau.

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Un film de Jacques Bedel à voir le jeudi 9 novembre 2023 à 22h50. Une coproduction Girelle Production et France 3 Occitanie

Roxane tire le rideau. Sur des airs enchanteurs, apparait tout à coup, une robe tout droit sortie d’un conte de fées. La robe de Cendrillon ! "Absolument tout, a été fait à la main" explique la jeune femme qui a porté les couleurs de l’Occitanie lors de la coupe de France de cosplay.

Le monde merveilleux de Roxane

Roxane Singla est cosplayeuse. Elle a confectionné la robe de Cendrillon de ses mains, à l’occasion de la finale de la coupe de France de cosplay où elle a gagné la 3ème place. Elle-même à filé les perles et fabriqué les dentelles à la brodeuse. Au bas de la robe drapée bleue, des broderies en forme de feuilles et de représentations de carrosses orangés, viennent apporter une touche de magie supplémentaire à l'ensemble.

durée de la vidéo : 00h03mn00s
Roxane Singla est une cosplayeuse passionnée "Le but c'est de trouver des moyens de reproduire le plus exactement possible, un dessin ou une référence", soit, des personnages de fiction, issu de la BD, du manga, du jeu vidéo ou d'un quelconque autre univers "et oui, on peut se retrouver à fabriquer sa propre cotte de maille" explique la jeune femme. ©Girelle production

Rien n’est laissé au hasard. Idem pour les chaussures, créés par la jeune femme, tout comme dans l’histoire, sur mesure, à son pied, du tissu à la semelle, jusqu’aux talons. Du haut niveau ! Avec une petite différence : pas de prince prévu mais juste le plaisir de donner vie à son personnage de fiction préféré en endossant son costume. "Le but d’un cosplayeur est d’être multitâche. J’ai appris une multitude de techniques pour réaliser ce costume de cendrillon. C’était un peu mon cosplay de rêve" raconte Roxane. Une passion qui l’a faite grandir et qui lui a donné confiance. 

Aujourd'hui elle travaille sur le costume du petit chaperon rouge. Elle va à nouveau concourir et comme pour le précédent championnat, le jour de la présentation de son costume devant le jury, Roxane devra présenter une mise en scène pour se fondre dans la peau de son personnage.  

Fairy est organisatrice de la coupe de France de cosplay. Elle raconte "Ce n’est pas juste une histoire de déguisement, c’est un vrai travail artistique avec beaucoup de création".

Je compare les cosplayeurs, aux décorateurs ou aux créateurs de costumes dans les films.

Fairy

Le cosplay, un art à part entière 

Le cosplay ("cos" pour costume et "play" pour jouer) a été créé aux États-Unis par les fans de Star Wars et Star Trek. Le principe consiste à se glisser dans la peau d’un personnage de dessin animé, de manga, de comic book ou de jeux vidéo, après en avoir confectionné le costume, de manière artisanale sachant qu’il est possible aussi d’y introduire de l’électronique.
 
Romain Prévot est un adulte qui a grandi avec la culture geek "ça fait partie de moi" dit-t-il. Ingénieur logiciel, passionné de mécatronique, robotique et électronique et fan de Star Wars, lui, qui, dans son travail quotidien, écrit des lignes de codes "qui se transforment" en logiciels, et bien qu’il trouve cet aspect poétique, il explique avoir eu envie de créer quelque chose de concret. 

Le jeune homme fait partie d’un club crée aux USA dans les années 2000, qui mutualise les savoirs. Lui, son bébé, c’est R2D2, le célèbre robot de la trilogie Stars Wars qu’il apporte au salon des cosplayers " Disney et Lucas Films nous autorisent à utiliser l’image de R2D2 à partir du moment où on ne fait pas d’argent avec, ni de pub pour notre marque et qu’on ne leur fait pas de concurrence. Et ils peuvent même nous appeler dans certains films (…)".

Le steampunk : un style rétro futuriste 

Le documentaire nous emmène dans un autre univers du déguisement et du costume : celui du steampunk. Créé en 1987, un peu par hasard, ce courant engagé qui puise aux racines de la littérature rétro futuriste et qui s’inspire de la société industrielle du XIXe siècle, associe l’anachronisme mécanique et post-moderne au style vestimentaire victorien. Le steam signifie vapeur en anglais (en référence à la révolution industrielle des machines à vapeur) et punk, issu du mouvement des années 70, faisant référence au cyberpunk, genre de la science-fiction.

Un mouvement qui repose sur quelques grandes œuvres comme par exemple celles d’Edgar Allan Poe, Jules Verne et son voyage extraordinaire ou encore de H. G. Wells qui invente l’invasion martienne, le savant fou ou encore l’homme invisible. Mais qui associe aussi tout un tas d’autres références de science-fiction engagée comme par exemple, le film "Matrix" au cinéma.

"Le steampunk mélange l'histoire et la fiction" raconte l'un des adeptes. Les tenues du XIXème siècle, au style futuriste, parfois presque gothique, sont toujours inspirées de la machine à vapeur : des chapeaux haut de forme et moustaches pour les hommes, robes longues, corsets et fourrures pour les femmes, des lunettes noires rondes. Toutes sortes de matériaux sont utilisés, notamment du cuivre, de l'acier et du cuir, avec des mécanismes divers et variés intégrés aux costumes, avec par exemple des engrenages, des systèmes horlogers et/ou des fumées blanches qui sortent du chapeau.

"Dès que j'ai l'occasion je travaille avec de la récup. et de la transformation de matières (...) On va aller chez Emmaüs pour aller chercher des vestes pour les customiser, leur rajouter des objets, les accessoiriser (...) Il y a une approche presque politique : aller recyler plutôt que d'acheter" explique l'un des passionnés du costume, autrement dit, le professeur Blackflames. "Il n'y a pas de différence de niveau de société, de classes. Une fois qu'on est dans le costume et qu'on vient à la convention, on est tous ensemble et ça, c'est hyper cool de n'avoir aucune barrière avec les gens".

La grande force du steampunk, tout comme le cosplay (...), c'est sa capacité à matérialiser un imaginaire très rapidement.

Un passionné

Un imaginaire qui permet de s'évader dans un monde rêvé, "s'extirper de son quotidien, pour être quelqu'un d'autre, le temps d'un week-end".

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