Le mystère reste entier après la découverte de trois mues de boas dans des jardins du quartier Saint-Agne. Voici le point sur ce que l'on sait (et ce que suppute).
Deux jours après nos révélations sur la découverte de trois mues de serpents, formellement identifiées comme appartenant à des boas constrictor par un spécialiste, dans deux jardins de pavillons du quartier Saint-Agne à Toulouse, le mystère reste entier.
Une découverte effarante
A dix jours d'intervalles, deux voisins ont donc découvert des mues de serpents de très grande taille (deux de 2,40 mètres et une plus petite) dans leur jardin. Passée la surprise, l'authentification, par un herpétologue, spécialiste des animaux exotiques, a révélé que ces mues appartenaient bien à des boas constrictor, une espèce... qui ne vit pas naturellement dans les jardins toulousains !Echappés ou relâchés d'un vivarium ?
L'une des explications possibles, c'est que les serpents ont été relâchés par leur propriétaire, qui cherchait à s'en débarrasser discrètement ou alors, se sont échappés d'un vivarium. Comme personne à Toulouse n'a signalé la disparition des serpents, la première solution semble la plus crédible.Aucun des riverains n'a vu les serpents : les seules traces restent ces mues, de taille impressionnante, apparue à dix jours d'intervalle dans ces jardins. Et si serpents il y a, ils sont forcément plusieurs car le boa ne mue que deux fois par an et les trois mues retrouvées venaient juste de se détacher.
DESSIN / Le clin d'oeil de notre dessinateur Wat :
Un canular ?
Les habitants de ce quartier toulousain ne vivent pas dans la psychose. Pour autant, leurs trouvailles impressionnent et posent question ? Pour des spécialistes, il paraît impossible que trois serpents muent en quelques jours au même endroit. Mickaël Nicolas, de l'association Nature Midi-Pyrénées, penche pour un canular, un blagueur aurait jeté ces peaux dans les jardins. Sauf que ces mues étaient en bon état, comme si le serpent venait juste de s'en débarrasser, et pour l'une d'entre elles, enroulée dans un arbre de telle manière qu'elle n'a pas pu être jetée depuis l'extérieur du jardin.C'est aussi le nombre qui frappe : "S'il y avait trois serpents à cet endroit ce serait tout de même quelque chose de pas banal" conclut Mickaël Nicolas. Sauf si un collectionneur indélicat a décidé de se débarrasser de ses animaux près de la voie SNCF...
En VIDEO / le reportage de Christophe Neidhardt et Martin Vanlaton