Il y a 17 ans, l’Ensemble Baroque de Toulouse s'est lancé dans un projet fou : interpréter l’intégrale des 200 cantates de Bach sur 25 ans, à raison d'une par mois. Ce dimanche, l'ensemble baroque toulousain donne la 100ème lors d'une répétition publique suivie d'un concert à la Halle aux Grains.
C'est un sacré défi que se sont lancés les membres de l'ensemble Baroque de Toulouse il y a 17 ans : interpréter l'intégrale des cantates de Bach. Incroyable aventure de ces "cantates sans filet" dont la 100e sera donnée ce dimanche.
Une cantate par mois
Partitions en main, les musiciens et choristes se retrouvent une fois par mois, pour une répétition ouverte au public une heure et demie avant d'interpréter la cantate. Le Directeur artistique Michel Brun ponctue cette rencontre d’explications et d'anecdotes qui plongent le public dans l’époque baroque et l’œuvre de Bach.
Ensuite, vient l'interprétation de la cantate du jour. Le public est invité à rejoindre l'Ensemble pour chanter le choral final avec lui. Ce rituel dure maintenant depuis 17 ans. Date à laquelle l'ensemble baroque s'est lancé dans cette aventure "un peu folle". Chaque prestation réunit plusieurs centaines de personnes.
On célèbre la 100e ce dimanche
L'objectif de départ était de démocratiser l'accès à la musique classique et faire découvrir au public l'intégrale des 200 cantates de Bach, à raison d'environ une par mois. 17 ans après, le projet "cantates sans filet" est toujours bien vivant. L'Ensemble baroque donne ce dimanche 3 mars la 100e à la Halle aux Grains de Toulouse.
"Sans aucun doute, il y avait dès le début l'idée un peu débile d'un défi qui nous obligerait sur les années, d'une fidélité des musiciens, mais aussi du public", se souvient, espiègle, Michel Brun, le fondateur de l'Ensemble et instigateur du projet baptisé "Cantates sans filet"."Et c'est devenu une réalité".
Depuis, l'ensemble joue bénévolement et gratuitement les cantates un dimanche après-midi par mois environ, hors congés scolaires. Le rituel n'a été perturbé que par la pandémie du Covid. Pour la violoniste Véronique Delmas, "Bach réunit les gens autour de quelque chose qui nous dépasse même si on n'est pas croyant".
Chefs-d’œuvre méconnus
L'idée est aussi d'évoquer les conditions de l'époque de Jean-Sébastien Bach, quand celui-ci, maître de chapelle à Leipzig dans l'est de l'Allemagne devait composer dans l'urgence et faire apprendre à ses musiciens ces œuvres accompagnant chaque liturgie dominicale.
"Ces cantates, ce sont des chefs-d’œuvre, mais des chefs-d’œuvre un peu secrets", confie Michel Brun. "Seulement 200 des 300 cantates, que Bach a composées entre 1723 et 1750, ont traversé les siècles jusqu'à aujourd'hui".
Alors si vous voulez partager la magie de cette histoire et chanter aux côtés de l'ensemble baroque, rendez-vous ce dimanche 3 mars pour la 100e.