Les commerçants victimes des pilleurs doivent se faire indemniser alors que le Medef annonce plus d'un milliard d'euros de dégâts. A Toulouse, au magasin Yam Service des Sept Deniers qui a été attaqué à coups de pelle mécanique, les gestionnaires sont en lien avec leur assureur et se disent soutenus par les structures professionnelles.
Les commerçants victimes des pilleurs doivent se faire indemniser, alors que le Medef annonce plus d'un milliard d'euros de dégâts. A Toulouse, au magasin Yam Service des Sept Deniers qui a été attaqué à coups de pelle mécanique, les gestionnaires du magasin sont en lien avec leur assureur et se disent soutenus par les structures professionnelles.
"Heureusement, on a de très bonnes relations avec notre assurance, donc c'est en cours", explique l'un des responsables du magasin qui a préféré garder l'anonymat. Le plus difficile, ça va être avec les artisans parce que tout est sur mesure et je ne sais pas si on récupérera notre porte dans les prochains mois parce qu'en fait, ils ont défoncé toute l'entrée".
Un casse prémédité ?
"On a envoyé le procès-verbal de plainte. Nous on n'a pas eu de vol de motos donc ça va être relativement "facile". On va devoir chiffrer les dégradations sur les motos qui étaient par terre, il y en a une quinzaine. C'est des frais, c'est faire des devis sur chaque moto, voir comment on va être remboursé. Aujourd'hui, on n'a pas la réponse".
Le magasin a été attaqué vers 3h du matin dans la nuit du samedi 1er juillet. Casse prémédité ou violences urbaines aveugles ? La question se pose car ce commerce ne se situe pas en centre-ville et il a été attaqué à la pelle mécanique par une trentaine de casseurs. Quatre d'entre eux ont été interpellés.
"Les gens qui viennent ne peuvent plus entrer par la porte qui est fracassée. On les fait entrer par une porte de sécurité. Ils sont inquiets, pas par rapport à la moto en soi, mais ils se demandent où ils sont. Ils ont du mal à comprendre qu'on nous attaque nous dans une zone industrielle, loin du centre-ville".
"C'est beaucoup de dégâts toutes ces motos perdues. Mais heureusement que la BAC a été là. Ils ont fait un énorme boulot. Ils les ont interrompus très rapidement. On avait bien sécurisé le magasin, ce qui a fait que ça les a prévenus encore plus vite. Les policiers sont intervenus avant qu'ils ne volent les motos. Ils les ont laissées sur le parking".
Rassemblement via Snapchat
Le gestionnaire de Yam service apprécie le soutien des organismes comme le CNPA ou la CCI (Chambre de commerce et d'industrie) qui se sont manifestés et proposent leur aide. Mais les questions restent entières. Geoffroy Roux de Bézieux a évoqué ce 4 juillet sur France Inter, des "pillages systématiques et presque organisés comme une entreprise économique".
Des sources précisent d'ailleurs que les casses sont annoncés via Snapchat et rameutent ainsi des dizaines de personnes qui ne se connaissent pas nécessairement. S'ensuivent les pillages dont on a pu voir les images en boucle depuis le 27 juin, date de la mort de Nahel, tué par un policier à Nanterre.
