Les vols de roues se multiplient en Haute-Garonne depuis des semaines. Attirés par des jantes onéreuses, les malfrats s’attaquent à un modèle de véhicule bien précis : la Renault Clio.
Un nouveau fléau frappe Toulouse et la Haute-Garonne. Les vols de roues connaissent un fort regain ces derniers mois dans le département. Loin de toucher au hasard les voitures garées dans la métropole toulousaine, les voleurs se concentrent sur la Renault Clio, un modèle particulièrement rémunérateur.
Des vols ciblés sur les jantes des Clio
Thomas Dugay a fait les frais de ce nouveau phénomène. Il a été victime du vol de ses quatre roues de voitures à deux reprises en moins de trois mois. "C’était dans le parking souterrain de ma résidence privée et sécurisée", témoigne le jeune homme. Vitre cassée, bas de caisse complètement déformé, il se dit "dégoûté" par ces événements commis sur un véhicule acheté neuf il y a un an. Ce vol bien ciblé a concerné seulement sa voiture dans l'entièreté du parking. Et pour cause, Thomas possède un modèle bien précis : une Renault Clio.
La deuxième voiture citadine la plus vendue en France est largement visée par les voleurs. La raison : les modèles précédents ont également inondé le marché, rendant le secteur économique de la pièce d’occasion favorable. Le recel est ainsi largement facilité pour les malfaiteurs, qui s’intéressent aux jantes aluminium des véhicules et leur prix conséquent. "Entre 250 et 1000 euros en moyenne", précise Florian Escudero, responsable carrosserie d'un garage Renault.
La mise en place d'écrous antivol
À l’image de Thomas Dugay, ils sont nombreux à amener chez le garagiste des véhicules désossés et en mauvais état. "Les clients sont déboussolés, perdus. Ils doivent payer une franchise, les vétustés, et se retrouvent avec de grosses factures", pointe Florian Escudero. Le montant moyen des réparations s'élève à 5 000 euros. Si les assurances permettent d’amortir le choc, les usagers cherchent des solutions pour éviter les mauvaises surprises.
Pour se prémunir d’un vol, différentes techniques existent comme la mise en place d'une alarme ou d’écrous antivol. Thomas Dugay avait d'ailleurs pris soin d'équiper son véhicule avec ces écrous après le premier vol qu'il a subi. Une nouvelle disposition qui n'a en rien stoppé les malfaiteurs. Ces derniers ont continué à sévir en cassant la vitre du véhicule. Selon la gendarmerie, ce sont près de 200 vols de roues qui ont été recensés en 2023 sur l’ensemble de la Haute-Garonne.