Nouvelle dérogation pour circuler dans la ZFE de Toulouse (Haute-Garonne) à partir du 1er janvier 2023 : un pass de 52 jours permettant de circuler, peu importe la vignette.
50 000. Selon France Stratégie, c'est le nombre de véhicules qui ne pourront plus circuler dans la ZFE de Toulouse à partir du 1er janvier 2023. En effet, à cette date, les conditions d'accès à la zone de faible émissions vont se durcir pour concerner les véhicules Critair'4 et 5 ainsi que les véhicules non classés.
Face à cette échéance, redoutée par de nombreux usagers de la route, le conseil métropolitain de Toulouse a décidé le 8 décembre dernier d'instaurer un pass ZFE permettant de circuler occasionnellement et indépendamment de la vignette Crit'air.
Pass 52 jours : comment ça marche ?
Concrètement, le dispositif prévoit un forfait de 52 jours par an durant lesquels, particuliers comme professionnels, pourront circuler au sein de la zone à faible émission.
Il faudra cependant anticiper ses déplacements puisque la demande devra se faire au cas par cas via un formulaire accessible en ligne dans le courant du mois de janvier.
"Ce dispositif nécessite la publication d'un arrêté de dérogation dont la conformité légale devra être validée par la préfecture, expliquent les services de Toulouse Métropole. En attendant sa mise en place, les contrôles seront purement pédagogiques et ne donneront pas lieu à des verbalisations."
Dérogation provisoire
Une fois l'attestation éditée sur le formulaire, charge à l'automobiliste de l'imprimer et de l'afficher de manière visible près de son pare-brise.
Comme le plupart des dérogations, ce pass sera en place de manière provisoire pour trois années.
Une façon pour la majorité de lâcher du lest et de répondre au "caractère punitif" de la ZFE dénoncé notamment par l'opposition écologiste qui réclame de vraies alternatives et notamment la mise en œuvre d'un RER Toulousain. Projet auquel le président la métropole Jean-Luc Moudenc, n'a pour l'instant pas adhéré.
Déployées pour le moment dans 11 métropoles, les zones à faibles émissions devraient concerner les 43 agglomérations françaises de plus de 150 000 habitants d'ici 2025. Elles visent à améliorer la qualité de l'air et réduire les décès et les syndromes respiratoires liés à la pollution.